Uneloi qui offre la mort Ă  un groupe et qui offre des traitements et de l’aide Ă  un autre groupe est en fait parfaitement discriminatoire. Le gouvernement canadien s’apprĂȘte Ă  vouloir Ă©tendre l’accĂšs Ă  l’aide mĂ©dicale Ă  mourir en sachant bien que les soins palliatifs ne sont pas offerts Ă  tous, tout comme l’aide aux handicapĂ©s ou les soins de santĂ© mentale. Qui es-tu, Virginia ?Ses livres ont marquĂ© le dĂ©but du XXe siĂšcle et continuent Ă  influencer la culture d’aujourd’hui, prĂšs d’un siĂšcle aprĂšs leur Ă©criture. Virginia Woolf est propulsĂ©e sur le devant de la scĂšne avec son roman Mrs Dalloway, paru en 1925, dans lequel le lecteur suit une unique journĂ©e de Clarissa Dalloway, femme du monde d’une cinquantaine d’annĂ©es. Sous son apparente lĂ©gĂšretĂ©, le livre nous dĂ©livre une dissection sans concession de la sociĂ©tĂ© londonienne des annĂ©es 20 et la complexitĂ© des sentiments et mort s’entremĂȘlent tout au long du roman le cƓur de Clarissa est dĂ©chirĂ© entre son actuel mari et son amour de jeunesse qu’elle a Ă©conduit, mais, au fond, qu’elle aime encore. Quant Ă  la mort, elle est omniprĂ©sente dans le livre, Ă  travers les pensĂ©es suicidaires de l’hĂ©roĂŻne et de Septimus Warren Smith, un personnage qui gravite autour d’elle, vĂ©tĂ©ran de la PremiĂšre Guerre mondiale Ă  l’esprit partir de la publication de ce roman, Virginia, femme de lettres Ă  l’esprit rebelle, jouit d’une grande popularitĂ© en Angleterre. Au dĂ©but du printemps 1941, pourtant, elle se remplit les poches de cailloux et entre dans une riviĂšre. Son corps sans vie sera retrouvĂ© sur le rivage trois semaines plus tard
Comment en est-on arrivĂ© lĂ  ? “Je ne veux pas devenir folle” a-t-elle Ă©crit sur la lettre d’adieu adressĂ©e Ă  son mari
 Au fond, derriĂšre le rĂ©cit de la mort de Virginia Woolf, il y a l’histoire poignante d’une femme qui a combattu la maladie mentale durant toute sa sur le parcours chaotique de cette femme hors du Woolf, de brillante Ă©tudiante Ă  femme de lettresVirginia Woolf naĂźt le 25 janvier 1882 dans une famille appartenant aux hautes sphĂšres culturelles londoniennes. Elle est Ă©levĂ©e au milieu de livres et de discussions littĂ©raires
Mais en 1895, Ă  13 ans, elle perd sa mĂšre, puis sa sƓur deux ans plus tard. DĂ©jĂ , la jeune fille plonge dans un profond Ă©tat dĂ©pressif. En 1904, Ă  la mort de son pĂšre, la souffrance de Virginia est telle qu’elle doit faire un sĂ©jour en hĂŽpital cette succession de drames ne l’empĂȘche pas de mener de brillantes Ă©tudes. La voilĂ  qui rejoint bientĂŽt le dĂ©partement des femmes du King’s College London, une des plus anciennes et des plus riches universitĂ©s anglaises !Son diplĂŽme en poche, elle rejoint un cercle d’artistes et d’intellectuels connu sous le nom de Bloomsbury Group. Elle y rencontre son mari, l’essayiste politique Leonard Woolf. En 1912, Virginia a 30 ans quand elle Ă©pouse Leonard
 Elle ne cache pourtant pas sa bisexualitĂ©, au risque de choquer l’opinion publique ! Sa liaison avec la romanciĂšre Vita Sackville-West, alors que Virginia et Vita sont toutes les deux mariĂ©es, ne manque pas de dĂ©frayer la chronique. Les deux femmes continueront pourtant Ă  se frĂ©quenter pendant prĂšs d’une dĂ©cennie, sans que cela ne semble chagriner leur mari une femme libreL’écrivaine fait de son orientation sexuelle un combat littĂ©raire. En 1917, les Woolfe fondent leur propre maison d’éditions ce qui leur permet de publier leurs propres livres. Son premier roman, La TraversĂ©e des apparences The Voyage Out en VO, dont un des thĂšmes est la passage de l’adolescence Ă  l’ñge adulte d’une jeune femme, passe plutĂŽt fait, il faut attendre Mrs Dalloway 1925, son quatriĂšme livre, pour que Virginia Woolf soit reconnue comme une brillante romanciĂšre. Elle profite alors de son succĂšs pour publier d’autres romans et essais fĂ©ministes Une chambre Ă  soi, 1929.Son roman Orlando 1928 est particuliĂšrement provocant le hĂ©ros y fait l’expĂ©rience du changement de sexe. Il s’endort homme et, Ă  la suite d’un long sommeil d’une semaine, se rĂ©veille femme
Roman humoristique au grotesque assumĂ©, il n’en reste pas moins une ode vibrante Ă  la tolĂ©rance. MalgrĂ© le thĂšme choquant pour l’époque N’oublions pas qu’ Oscar Wilde fut condamnĂ© aux travaux forcĂ©s pour homosexualitĂ© 30 ans plus tĂŽt
, l’Ɠuvre de Virginia Woolfe reçoit un bon accueil de la part des femme fragile derriĂšre le masque d’une femme libreÀ la question “comment qualifieriez-vous Virginia Woolf ?”, qu’auraient rĂ©pondu des gens qui la connaissaient personnellement ? Certainement que Virginia est l’archĂ©type de la femme libre qui se moque de l’opinion des autres et se bat pour ses convictions. Peut-ĂȘtre auraient-ils ajoutĂ© qu’elle est Ă©galement une femme profondĂ©ment malheureuse, en proie Ă  des dĂ©mons qui la tourmentent sans dichotomie entre la femme qu’elle est rĂ©ellement et le personnage public qu’elle incarne se retrouve d’ailleurs dans son roman le plus cĂ©lĂšbre, Mrs Dalloway. Rares sont les Ă©crivains Ă  avoir mis autant d’eux-mĂȘmes dans leurs qu’il en soit, avec plusieurs tentatives de suicide au compteur, il est clair que Virginia Woolf ne se sentait pas tout Ă  fait bien dans sa qui a motivĂ© le suicide de Virginia Woolf?Un jour, Virginia a dĂ©clarĂ© “Grandir, c’est perdre certaines illusions pour en acquĂ©rir d’autres.”Cette phrase rĂ©sume Ă  elle seule son parcours chaotique. Elle fut confrontĂ©e Ă  son premier drame vers l’ñge de 4 ou 5 ans
 Dans un essai autobiographique Ă©crit en 1939, A sketch of the past jamais traduit en français semble-t-il, elle se livre sur les viols rĂ©pĂ©tĂ©s qu’elle subit de la part de ses deux demi-frĂšres George et Gerald Duckworth. Elle dĂ©crit d’ailleurs sans tabou une scĂšne que ce dernier, alors ĂągĂ© de 20 ans, lui fit subir GĂ©rald me hisse sur une sorte de console et, pendant que je suis assise lĂ , se met Ă  explorer ma personne. Je peux me souvenir de la sensation de ses mains passant sous mes vĂȘtements, descendant fermement et longuement de plus en plus bas. Je me souviens combien j’espĂ©rais qu’il s’arrĂȘte ; combien je me raidissais et me tortillais tandis que sa main s’approchait de mes parties intimes. Mais il ne s’arrĂȘta pas. A sketch of the past, Virginai Woolf, 1939Plus tard, c’est George, son autre demi-frĂšre, qui prit le relais. Sa douceur apparente, ses caresses pleines de tendresse du moins, ainsi Ă©taient-elles perçues par les adultes aux alentours, cachaient les plus odieuses pensĂ©es. Et, lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, la tendresse fraternelle se transformait en actes sexuels viols Ă  rĂ©pĂ©tition durĂšrent toute son enfance. Sa sƓur Vanessa, semble-t-il, fit Ă©galement les frais du comportement prĂ©dateur de psychanalystes – qui se croient certainement trĂšs intelligents – nous expliquent en long, en large et en travers et sans la moindre preuve, Ă©videmment que ces viols n’ont jamais eu lieu, qu’ils Ă©taient seulement un fantasme créé de toute piĂšce par Virginia elle-mĂȘme. À ces gens-lĂ , on a seulement envie de demander “qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ?”Puis vint le dĂ©cĂšs de sa mĂšre, quand Virginia n’était ĂągĂ©e que de 13 ans elle eut alors sa premiĂšre dĂ©pression. Deux ans plus tard, c’est sa demi-sƓur Stella qui fut emportĂ©e dans la tombe. Et quelques annĂ©es aprĂšs, son Ă©tait trop pour la pauvre jeune femme qui connut sa premiĂšre hospitalisation, heureusement de courte durĂ©e. Dans ce contexte, sa rencontre avec son futur mari Leonard Woolf quelques annĂ©es plus tard sonne comme une on ne sort pas aussi facilement des affres de la dĂ©pression et des traumatismes. Sa vie fut ponctuĂ©e d’hallucinations, de pĂ©riodes de folie et de tentatives de suicide. DiffĂ©rents traitements psychiatriques ont bien Ă©tĂ© tentĂ©s, en vain. Plusieurs dents lui furent mĂȘme arrachĂ©es dans les annĂ©es 1920, une thĂ©orie mĂ©dicale associait les troubles mentaux aux infections dentaires !La lettre d’adieu de Virginia WoolfLe matin du 28 mars 1941, Leonard Woolf sentit que son Ă©pouse, ĂągĂ©e de 59 ans, n’était pas au mieux de sa forme. AprĂšs une courte conversation avec elle, il lui suggĂ©ra de retourner dans sa chambre pour se reposer, avant de sortir de la maison pour vaquer Ă  ses la derniĂšre fois que Leonard voyait sa femme en rentra chez lui quelques heures plus tard, il trouva une lettre bien en vue Mon chĂ©ri, J’ai la certitude que je vais devenir folle Ă  nouveau je sens que nous ne pourrons pas supporter une nouvelle fois l’une de ces horribles pĂ©riodes. Et je sens que je ne m’en remettrai pas cette fois-ci. Je commence Ă  entendre des voix et je ne peux pas me d’adieu Ă  son mari de VirginiaLa lettre d’adieu de Virginia Woolf se poursuit Alors, je fais ce qui semble ĂȘtre la meilleure chose Ă  faire. Tu m’as donnĂ© le plus grand bonheur possible. Tu as Ă©tĂ© pour moi ce que personne d’autre n’aurait pu ĂȘtre. Je ne crois pas que deux ĂȘtres eussent pu ĂȘtre plus heureux que nous jusqu’à l’arrivĂ©e de cette affreuse maladie. Je ne peux plus lutter davantage, je sais que je gĂąche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. Et tu travailleras, je le je ne peux mĂȘme pas Ă©crire cette lettre correctement. Je ne peux pas lire. Ce que je veux dire, c’est que je te dois tout le bonheur de ma vie. Tu t’es montrĂ© d’une patience absolue avec moi et d’une incroyable bontĂ©. Je tiens Ă  dire cela — tout le monde le sait. Si quelqu’un avait pu me sauver, cela aurait Ă©tĂ© toi. Je ne sais plus rien si ce n’est la certitude de ta bontĂ©. Je ne peux pas continuer Ă  gĂącher ta vie plus longtemps. Je ne pense pas que deux personnes auraient pu ĂȘtre plus heureuses que nous l’avons Ă©tĂ©. Lettre d’adieu Ă  son mari de VirginiaPeut-on imaginer plus belles paroles d’amour ?Leonard courut aux abords de la maison pour retrouver son Ă©pouse et tenter d’empĂȘcher l’inexorable. En vain. Au bord de la riviĂšre Ă  proximitĂ© de chez eux, il retrouva des traces de pas ainsi que la canne dont se servait son Ă©pouse pour marcher. Le courant avait dĂ©jĂ  emportĂ© son sera retrouvĂ© trois semaines plus tard, Ă©chouĂ© prĂšs de Southease, en Angleterre, les poches de ses vĂȘtements gonflĂ©s de littĂ©raire de Virginia WoolfLes cendres de Virginia seront dispersĂ©es au pied d’un orme, dans le jardin de la maison du couple. Une stĂšle est installĂ©e en sa mĂ©moire, sur laquelle est gravĂ©e une magnifique phrase tirĂ©e de son Ɠuvre Les Vagues 1931, The Waves en VO, un livre traduit de l’anglais par Marguerite Yourcenar en personne Against you I will fling myself unvanquished and unyielding, O Death! »“Contre toi je me jetterai, invaincue et inĂ©branlable, ĂŽ Mort !”Son hĂ©ritage littĂ©raire est inestimable. Nombre de ses romans sont devenus des classiques Ă©tudiĂ©s dans les plus prestigieuses universitĂ©s. Quant Ă  ses essais, ils sont encore brandis comme des armes dans la lutte pour l’égalitĂ© le dernier mot “La beautĂ©, c’est la bontĂ© ; c’est la mer sur laquelle nous flottons.”Repose en paix, Virginia. Vous avez aimĂ© cet article ? Alors j'ai besoin de vous ! Vous pouvez soutenir le blog sur Tipeee. Un beau geste, facile Ă  faire, et qui permettra Ă  EtaleTaCulture de garder son indĂ©pendance et d'assurer sa survie... MalgrĂ© la mort annoncĂ©e, il est important de rester positif pour maintenir au maximum une meilleure qualitĂ© de vie pour le patient atteint du cancer. C’est la raison pour laquelle les soins palliatifs ne se cantonnent pas aux aspects curatifs et thĂ©rapeutiques dans une maison de soins, mais prennent Ă©galement en compte les aspects psychosociaux et spirituels Il n’y a rien de moins ignorĂ©Rien oĂč l’on soit mĂȘme prĂ©parĂ©Introduction1La peur de la mort est dans le cƓur de l’homme. C’est l’angoisse existentielle face Ă  notre destin. La mort ne peut pas ĂȘtre acceptĂ©e comme naturelle. Les premiers indiens d’AmĂ©rique parlaient d’esprits mauvais quand ils perdaient un des leurs et lançaient des flĂšches en l’air pour les chasser. Quelques siĂšcles plus tard, Ionesco protestait violemment la mort est un a du mal Ă  se reprĂ©senter sa fin. L’idĂ©e du nĂ©ant est insupportable. Les religions lui apportent l’espoir d’une vie aprĂšs la mort, la promesse, sinon de l’immortalitĂ© physique, du moins de l’immortalitĂ© spirituelle. La mort ne serait pas une fin mais un passage. La foi en Dieu serait, selon certains, une rĂ©volte contre le destin de l’espĂšce et traduirait un refus de s’accepter habituellement vers l’ñge de huit ans que l’enfant envisage l’idĂ©e abstraite de la mort. Puis elle est rejetĂ©e au dessous du niveau de la conscience. Elle rĂ©apparaĂźt cependant dans certaines circonstances, par exemple lorsque l’avion oĂč nous avons pris place commence Ă  tanguer ou et surtout lorsque la maladie arrive. C’est la particularitĂ© du mĂ©decin d’ĂȘtre en contact quotidien non avec la mort mais avec la peur de la consultation4Notre sociĂ©tĂ© est celle du nombre et non de l’individu. Nous vivons, dans les grandes villes, une sociĂ©tĂ© de masse. Il y a le cercle familial, quelques amis, et c’est Ă  peu prĂšs tout. Les rapports avec le monde sont superficiels, variables, relation mĂ©decin malade est privilĂ©giĂ©e dans le sens oĂč elle s’établit en profondeur et dans la durĂ©e, parfois sur plusieurs gĂ©nĂ©rations. Seule la relation au prĂȘtre peut lui ĂȘtre comparĂ©e. On va chercher l’aide de Dieu chez l’un, de la science chez l’autre et, dans les deux cas, une motifs de consultation sont trĂšs variables. Certains symptĂŽmes attirent immĂ©diatement l’attention, une hĂ©morragie, un ganglion, un nodule du sein, une douleur thoracique. D’autres troubles inquiĂštent malgrĂ© leur banalitĂ© parce qu’ils sont tenaces et finissent par rĂ©veiller l’imaginaire, un point douloureux, une toux, une gĂȘne pharyngĂ©e, une c’est un Ă©vĂ©nement dramatique dans l’entourage proche ou dans la presse. Le dĂ©cĂšs subit du gĂ©nĂ©ral Nasser, chef d’état Ă©gyptien, des suites d’un infarctus, plus rĂ©cemment l’hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale de Michel Rocard Ă  Calcutta impressionnent le public et lui signifient clairement que, s’il y a parfois des signes avant-coureurs, dans d’autres cas l’accident et parfois le dĂ©cĂšs sont les premiers symptĂŽmes d’une maladie jusque lĂ  tĂ©moin du temps qui passe, est un Ă©lĂ©ment fondamental de dĂ©cision Ă  la consultation. On consulte parce qu’on arrive Ă  quarante, cinquante, soixante ans ou au moment de la y a aussi des cas particuliers comme celui de cet homme dont le pĂšre Ă©tait mort brutalement Ă  quarante huit ans d’un infarctus et qui, approchant cet Ăąge, a multipliĂ© les consultations et les avis spĂ©cialisĂ©s sans que sa peur est une fonction importante du mĂ©decin. Ce n’est pas grave, ce n’est rien la vie est encore devant vous. Le mĂ©decin est confrontĂ© quotidiennement Ă  la peur. Cette peur est parfois contagieuse et, certains jours, le mĂ©decin va multiplier les examens pour le malade mais aussi se rassurer lui risque de cette fonction de tranquillisant qui est nĂ©cessaire, sollicitĂ©e, que l’on vient chercher expressĂ©ment, est de s’installer dans une routine et de ne plus guetter le signal parfois trĂšs discret qui peut permettre un traitement particuliers1 – Cardiologie12Le cƓur est une extraordinaire machine, 100000 battements par jour pendant des annĂ©es. En gĂ©nĂ©ral on ne le sent pas fonctionner. La peur s’insinue sournoisement lorsqu’on perçoit ses battements, lorsqu’il y a des irrĂ©gularitĂ©s, lorsqu’on ressent des douleurs dans la poitrine ou dans le bras gauche. On a appris que le cƓur pouvait s’arrĂȘter subitement 50 Ă  60000 morts subites par an en France ou que la pompe cardiaque pouvait ĂȘtre dĂ©truite Ă  des degrĂ©s variables par un infarctus avec des consĂ©quences lourdes sur la vie parfois ou sur les capacitĂ©s rĂ©siduelles. On court chez le mĂ©decin, brusquement conscient de sa fragilitĂ©. Tout ce Ă  quoi l’on tient peut s’arrĂȘter d’un coup pour un battement de au cardiaque avĂ©rĂ© qui, souvent, n’est que modĂ©rĂ©ment gĂȘnĂ©, le paradoxe c’est que c’est souvent le mĂ©decin qui va souligner les dangers de la maladie pour obtenir de son patient une bonne hygiĂšne de vie et une compliance au traitement. Il faut parfois lui faire peur!2 – CancĂ©rologie14Le cancer est porteur de mort. Son image porte la mort comme la nuĂ©e porte l’orage. Le cancer fait peur parce qu’il n’avertit pas et quand on le dĂ©couvre il est toujours tard, parfois trop tard. InquiĂ©tant aussi notre ignorance sur son origine, son cheminement. MalgrĂ© quelques progrĂšs rĂ©cents. Chacun de nous court le risque d’ĂȘtre attaquĂ© demain et l’est peut ĂȘtre dĂ©jĂ  depuis on multiplie les dĂ©pistages, les enquĂȘtes mĂȘme si elles comportent parfois des risques comme la coloscopie. On gagne ainsi un temps de tranquillitĂ© mais il faudra recommencer; la maladie peut dĂ©marrer aussitĂŽt aprĂšs l’examen rassurant. On a raison d’avoir peur car c’est une maladie frĂ©quente un français sur 4 qui tue un sur deux de ceux qu’elle consultation de cancĂ©rologie est trĂšs particuliĂšre. On voit des gens arrachĂ©s Ă  leur routine, Ă  leurs espoirs par une tragĂ©die. Ils sont pris au piĂšge et ils se dĂ©battent C’est une espĂšce de banc d’essai de la psychologie dĂ©ni, refus de soin, volontĂ© de lutter, demande d’avis multiples auprĂšs d’autres mĂ©decins ou mĂȘme de charlatans, colĂšre, dĂ©sespoir. Une fois la consultation lancĂ©e, on assiste Ă  l’attente anxieuse des rĂ©sultats. Chaque mot doit ĂȘtre pesĂ©. La tumeur a-t-elle grossi? Il faut changer de doses ou de mĂ©dicaments; peut-ĂȘtre a-t-elle un peu diminuĂ©? L’espoir renaĂźt. Et puis les symptĂŽmes? Sont-ils dus Ă  la maladie ou aux mĂ©dicaments. La deuxiĂšme explication, plus apaisante, est gĂ©nĂ©ralement choisie. Les examens complĂ©mentaires sont sophistiquĂ©s, nombreux, rĂ©pĂ©titifs; les traitements sont compliquĂ©s, souvent lourds et fatigants. Je me souviens d’un malade qui, aprĂšs une longue annĂ©e de traitements et d’examens, se voyant mourir, nous a vertement tançés alors tout ça, c’était pour rien! ».17Le suivi cancĂ©rologique a changĂ©. Autrefois, il n’y a pas longtemps, vingt ans environ, ceux que la chirurgie ne pouvait sauver mourraient dans l’annĂ©e. Les progrĂšs du traitement ont fait apparaĂźtre des guĂ©risons plus frĂ©quentes ou, Ă  dĂ©faut, de longues survies pouvant atteindre plusieurs annĂ©es. On vit avec son cancer, oscillant entre la dĂ©tresse et l’espoir. Les malades les plus graves, mĂȘme ceux qui sont considĂ©rĂ©s comme perdus, mĂȘme ceux qui sont dĂ©jĂ  en soins palliatifs, mĂȘme ceux qui sont rĂ©signĂ©s rĂ©agissent lorsqu’on Ă©voque un remĂšde miracle qui pourrait inverser le cours du destin...la chance des charlatans.3 – Dysfonctionnement majeur18Lorsqu’on ne peut plus respirer ou s’alimenter ou dĂ©fĂ©quer ou uriner, lorsque ce qui Ă©tait si naturel devient brusquement trĂšs compliquĂ©, quasi impossible, la panique arrive vite. Des solutions chirurgicales ordinaires sont souvent possibles, comme lever une occlusion. Dans d’autres cas, la seule possibilitĂ© est une greffe d’organe, poumon, cƓur, rein. La plus courante est la rĂ©nale. Ce sont des interventions de la derniĂšre chance; les malades la souhaitent mais la redoutent aussi car, aprĂšs, il n’y a plus malade arrive Ă  l’hĂŽpital pour une enquĂȘte diagnostique, pour une intervention ou en urgence. Il est partiellement rassurĂ© par la rĂ©putation de l’hĂŽpital, l’importance des moyens techniques, le professionnalisme du personnel, mais la peur renaĂźt rapidement s’il constate des dysfonctionnements, s’il y a des discordances dans le discours des mĂ©decins, si ses voisins vont mal... Il s’inquiĂšte de savoir ce qu’on va lui faire, s’il va souffrir, si cela va rĂ©ussir. Si certaines interventions sont vitales comme pour un cancer, pour une appendicite aiguĂ« et ne se discutent pas, d’autres concernent le confort de vie et l’avis du malade devient primordial. On l’informe le mieux possible opĂ©rer est un risque que l’on essaie de chiffrer, 4%, 6%, lui dit on, mais s’il meurt, pour lui, c’est 100%! Ne rien faire est Ă©galement hasardeux, on peut continuer Ă  vivre, pas trĂšs bien, mais au moins un certain temps tandis que, avec la chirurgie, cela peut ĂȘtre la mort immediate si la rĂ©paration Ă©choue. Les gens se dĂ©cident parfois seuls comme cette artiste peintre qui ne pouvait travailler que debout et que sa hanche gĂȘnait, ou cette autre qui ne supportait pas de voir ses jambes enfler. Souvent, les gens suivent le conseil du mĂ©decin comme on se fie Ă  un peur de mourir n’est pas exprimĂ©e facilement. Le malade ne va pas demander s’il risque de mourir et le mĂ©decin ne prononcera pas le mot fatal. La peur sera masquĂ©e. Par exemple, le patient s’inquiĂ©tera, avec une insistance disproportionnĂ©e, souvent agaçante et longtemps incomprĂ©hensible, des conditions de remboursement de sa consultation, ou d’un problĂšme dentaire manifestement mineur alors qu’il va subir peu de jours aprĂšs une chirurgie lourde. Il y a des exceptions. J’ai vu une fois un trĂšs jeune homme, atteint d’une maladie de Hodgkin, maladie hors de portĂ©e de la thĂ©rapeutique Ă  l’époque, qui avait fixĂ© une pancarte sur son lit je ne veux pas mourir ». Je m’étais dĂ©tournĂ©, me sentant impuissant. Que dire? Et un autre, au contraire, que je tentais de rĂ©conforter en lui promettant une amĂ©lioration et en lui demandant de tenir me rĂ©pondit sobrement, avec une luciditĂ© extrĂȘme dĂ©solĂ© Docteur! ».21Les techniques de rĂ©animation ont fait d’extraordinaires progrĂšs au cours du dernier quart de siĂšcle et ont sauvĂ© beaucoup de monde. Mais elles ont amenĂ© ce qu’on a appelĂ© l’acharnement thĂ©rapeutique ou le refus de la mort considĂ©rĂ© non comme un Ă©vĂ©nement inĂ©luctable mais comme la consĂ©quence d’une erreur sauf l’extrĂȘme vieillesse.22Dans la salle, la menace est Ă©vidente. Les lits sont sĂ©parĂ©s par de minces cloisons; on entend les mĂ©decins se battre, on perçoit parfois leur dĂ©ception; on sent la tension. L’inconvĂ©nient est une certaine dĂ©shumanisation. Malade objet que l’on perfuse, que l’on intube, que l’on met sous respirateur, que l’on calme pour qu’il supporte l’appareillage. Alors que sa vie se joue il ne peut rien exprimer ni participer au combat...On meurt ainsi, Ă  l’hĂŽpital, entourĂ© d’inconnus et on ne contrĂŽle plus rien. Un grand malade est souvent traitĂ© comme quelqu’un qui n’a plus de droits ni d’options. Des dĂ©cisions sont prises sans aucun souci de son avis. S’il tente de se rĂ©volter on lui administre un sĂ©datif. Cette façon de mourir effraie Ă  juste titre et incite certains Ă  exiger que l’on ne pousse pas la rĂ©animation quand leur heure sera pense Ă  une de mes malades qui a passĂ© prĂšs d’un mois en rĂ©animation. J’allais la voir presque tous les jours, lui parlant de sa sƓur, de sa maison Ă  la campagne, de son mĂ©tier. Elle s’en est tirĂ©e et je crois que ce contact renouvelĂ© avec son passĂ© l’a aidĂ© Ă  sortir de cet univers de machines. qui, sans cette touche humanitaire, n’aurait probablement pas pu Ă©viter la fin. Une autre fois, j’ai entendu un jeune italien, bientĂŽt emportĂ© par un ƓdĂšme du poumon, se plaindre d’ĂȘtre trop jeune pour mourir...Ces Ă©changes intimes sont l’exception. La plupart des gens se taisent et meurent sans s’ mourants24La mort a changĂ© et son image et son la mort Ă©tait une cĂ©rĂ©monie quasi publique, la derniĂšre et la plus solennelle de la vie. On restait chez soi entourĂ© de sa famille et de ses amis. On gardait un certain contrĂŽle de la situation. Celui qui allait mourir avait mis ses affaires en ordre, fait son testament, reçu les derniers sacrements. Ayant ainsi rĂ©glĂ© ses affaires spirituelles et temporelles, il demandait qu’on le laissa mourir en Aujourd’hui, celui qui va mourir l’ignore. On le traite comme un enfant; on lui cache la vĂ©ritĂ©. La famille se lasse de rendre visite Ă  ce corps hĂ©rissĂ© de tubes et, au cƓur de la nuit, sans personne Ă  ses cĂŽtĂ©s, il franchit le pas...27- Cette mort terrorise tant qu’il ne faut pas en parler, encore moins l’annoncer Ă  ceux qui vont bientĂŽt la rencontrer. C’est aussi le mĂ©decin qui se dĂ©tourne, la famille qui s’ mourants remarquent le vide qui se crĂ©e autour d’eux lorsque leur Ă©tat s’aggrave. Ils le sentent et se rĂ©fugient dans le mutisme. Le grand malade est seul au monde. Il y a une espĂšce d’incommunicabilitĂ© avec le mourant. Beaucoup de moribonds prennent conscience de leur Ă©tat par des modifications de l’entourage et de l’équipe soignante. Au moment oĂč ils se rendent compte qu’ils n’en ont plus pour longtemps certains souhaiteraient parler de leur mort et ils le feraient peut ĂȘtre s’ils avaient le sentiment d’avoir en face d’eux quelqu’un prĂȘt Ă  les entendre... Ce sont les vivants et non les mourants qui ont peur de parler de la de la fin de vie, cortĂšge de souffrances physiques et psychiques qui renvoient leurs interlocuteurs Ă  leur propre vie, Ă  leur propre mort. Difficile travail de deuil mais aussi Ă©motions, sentiments contradictoires oĂč se cĂŽtoient peine et joie, rĂ©volte et espĂ©rance, renoncements et attentes, luciditĂ© et dĂ©ni, angoisse et parfois sĂ©rĂ©nitĂ©. Les craintes le plus souvent exprimĂ©es concernent essentiellement la souffrance et la Les soins palliatifs apportent un plus dans cette pĂ©riode difficile en centrant les soins sur le confort du malade et non sur la maladie cas rĂ©cent d’un malade atteint d’un cancer de la prostate avec mĂ©tastases osseuses. Quand le service aigu l’a lĂąchĂ© aprĂšs avoir beaucoup tentĂ© et qu’il est arrivĂ© Ă  Jeanne Garnier, il aurait eu, selon son Ă©pouse, une impression de soulagement et mĂȘme un certain vĂ©ritĂ© au malade31Le code de dĂ©ontologie chaque personne a le droit de prendre les dĂ©cisions qui le concernent, et d’abord d’accepter ou de refuser le traitement qui lui est proposĂ©. De ce principe dĂ©coule le devoir d’informer le patient et de recueillir son La problĂšme se pose essentiellement pour les cancĂ©reux les plus gravement touchĂ©s, quand les chances de guĂ©rison sont minces ou nulles. Le cancer est porteur de mort et le malade atteint de cancer porte la mort sur lui. A-t-on le droit de le dĂ©sespĂ©rer? Dire la vĂ©ritĂ© Ă  un malade atteint de cancer, c’est lui annoncer sa mort. Mentir, le malade retrouve le sourire et l’espoir pour les quelques mois qui lui restent Ă  vivre. L’usage qui est de tout cacher au patient et de rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ© Ă  la famille entraĂźne l’inconvĂ©nient de crĂ©er un dĂ©calage entre une famille qui n’a plus d’espoir et un malade qui y croit oblige, en effet, l’entourage Ă  se composer une attitude en face d’un malade qui sait ou se doute et cela aboutit Ă  l’isoler encore ailleurs, le malade peut avoir Ă  prendre des dĂ©cisions pour que la vie puisse continuer comme il le souhaite s’il venait Ă  disparaĂźtre. Il doit ĂȘtre informĂ©. Cest sa maladie. Le respect exige la vĂ©ritĂ©. Mais il y a ceux qui peuvent affronter la vĂ©ritĂ© et ceux qui ne le peuvent pas. Ceci dit l’espoir demeure mĂȘme chez un malade Dans la majoritĂ© des cas oĂč l’on espĂšre soit une guĂ©rison complĂšte soit une Ă©volution retardĂ©e sur plusieurs annĂ©es, la nĂ©cesitĂ© de la coopĂ©ration du malade et les types des soins prodiguĂ©s Rayons, chimio font que la vĂ©ritĂ©, au moins partielle, devient la question de la vĂ©ritĂ© au malade ne se pose plus. Le malade n’a plus peur de la mort. Il l’attends comme une dĂ©livrance, lorsqu’il n’y a plus d’espoir et qu’il a l’impression de souffrir pour tient Ă  la vie et on a peur de mourir lorsqu’on a quelque chose Ă  perdre. L’arrivĂ©e de la cĂ©citĂ© Montherlant, de l’impuissance Hemingway ont conduit ces hommes au suicide car les nouvelles conditions de vie ne leur convenaient l’inverse, d’autres vont tout accepter, mĂȘme ce qui leur paraissait insupportable lorsqu’ils Ă©taient en bonne santĂ©; une hĂ©miplĂ©gie avec aphasie, un anus artificiel, une laryngectomie totale, des escarres, l’incontinence, la dĂ©crĂ©pitude... Mourir est trop qui savait qu’il devait mourir un jour n’est pas le mĂȘme que celui qui sait qu’il va mourir maintenant. Jean Barois Les Thibaults, l’anarchiste, appellera un prĂȘtre Ă  son chevet, Edouard Herriot, vieux radical, se convertit au dernier moment au catholicisme. Celui d’aujourd’hui ne reconnaĂźt pas celui d’ l’euthanasie comporte un risque de dĂ©rapage mais je crois qu’il faudra y venir pour que nos malades lorsqu’ils sont dĂ©terminĂ©s et lucides n’aient pas Ă  s’expatrier pour rĂ©aliser ce qu’ils veulent profondĂ©ment. “Je sens bien que la mort est proche et je ne veux pas l’attendre”, disait rĂ©cemment une comĂ©dienne française avant de partir pour Zurich oĂč l’euthanasie est crainte de la mort a toujours existĂ© mĂȘme aux pĂ©riodes de la foi et c’est une rĂ©action bien humaine que d’en Ă©voquer le moins possible la pensĂ©e mais elle n’a jamais Ă©tĂ© aussi mal perçue que dans notre civilisation avec deux explications possibles42- GoĂ»t poussĂ© du plaisir et du confort tant physique qu’intellectuel. L’évitement de tout dĂ©sagrĂ©ment a pour corollaire le dĂ©ni d’une rĂ©alitĂ© aussi insoutenable que la L’agonie est Ă  bien des Ă©gards plus cruelle qu’autrefois et le mourant est plus seul car tout est devenu mĂ©canique et sans Ăąme.
cette maladie n est pas pour la mort
Lapart de dĂ©cĂšs dus au diabĂšte ayant augmentĂ© de 70 % depuis 2000, cette maladie chronique fait pour la premiĂšre fois partie des 10 principales causes de mortalitĂ©. Le Le 5 juillet 1996, les chercheurs du Roslin Insitute Ă  Édimbourg annonçaient la naissance du premier mammifĂšre clonĂ© Ă  partir de cellules adultes. Cette brebis rĂ©pondait au nom de Dolly. Alors que la plupart des brebis vivent entre 11 et 12 ans, Dolly est morte Ă  6 ans et demi aprĂšs avoir commencĂ© Ă  manifester des maladies souvent associĂ©es Ă  la vieillesse dĂšs l'Ăąge de 5 ans et de LifeSite Daily News Cela vous intĂ©ressera aussiAvant le clonage de Dolly, les chercheurs Ă©taient parvenus Ă  cloner des brebis Ă  partir de cellules embryonnaires. La grande nouveautĂ© du clonage de Dolly provenait du fait que la cellule utilisĂ©e ait Ă©tĂ© prĂ©levĂ©e dans les glandes mammaires d'une brebis adulte de 6 ans et demi. Ainsi la naissance de Dolly a montrĂ© pour la premiĂšre fois qu'une cellule adulte pouvait ĂȘtre reprogrammĂ©e pour donner un nouvel ĂȘtre vivant. Une des craintes principale Ă©tait que Dolly naisse prĂ©maturĂ©ment vieille. Dolly donna naissance Ă  4 brebis, la premiĂšre naissance eut lieu en 1998, les trois suivantes en 1999. Ces naissance ont Ă©tĂ© d'excellentes nouvelles, prouvant qu'un animal clonĂ© n'Ă©tait pas stĂ©rile et pouvait se reproduire sans problĂšme problĂšmes prĂ©coces habituellement liĂ©s Ă  l' d'autres animaux clonĂ©s, Dolly possĂ©dait des tĂ©lomĂšres plus courts qu'un animal du mĂȘme Ăąge. Or il a rĂ©cemment Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© un lien direct entre la taille des tĂ©lomĂšres et l'espĂ©rance de vie Pour en savoir plus La taille des tĂ©lomĂšres influence l'espĂ©rance de vie. Les tĂ©lomĂšres agiraient comme une horloge molĂ©culaire contrĂŽlant le nombre de division de la cellule avant d'induire sa mort. En 1999, les scientifiques ont remarquĂ© que les cellules de Dolly prĂ©sentaient des signes de vieillissement. En janvier 2002, il a Ă©tĂ© annoncĂ© que Dolly prĂ©sentait des signes d'arthrite Ă  la hanche et au genoux gauche. L'arthrite est une maladie assez commune chez les brebis, mais habituellement l'arthrite apparaĂźt Ă  un age plus avancĂ©, ainsi qu'Ă  une localisation diffĂ©rente. L'arthrite a Ă©tĂ© soignĂ©e efficacement grĂące Ă  des brebis Dolly a Ă©tĂ© euthanasiĂ©e cette semaine suite au diagnostic d'une maladie pulmonaire Ă©volutive. Les chercheurs prĂ©cisent qu'il faut attendre les rĂ©sultats de l'autopsie pour dĂ©terminer si cette maladie est liĂ©e au fait que Dolly Ă©tait un animal clonĂ©. Cependant ils favorisent actuellement une autre hypothĂšse. Il est en effet possible que Dolly est Ă©tĂ© victime d'une infection progressant lentement. MĂȘme s'ils ont refusĂ© de citer le nom de l'infection, ils ont affirmĂ© qu'au moins une autre brebis de la ferme oĂč se trouvait Dolly avait prĂ©sentĂ©e les mĂȘme signes clinique. Pour eux l'explication la plus probable est donc que Dolly ait attrapĂ© cette infection. Cependant il est difficile de ne pas penser que la mort de Dolly peu aprĂšs son 6Ăšme anniversaire n'est peut-ĂȘtre pas un hasard. En effet les chromosomes ayant permis de crĂ©er Dolly avaient plus de 12 ans d'existence, ce qui est l'Ăąge moyen de dĂ©cĂšs pour une brebis. Est-ce une simple coĂŻncidence ?De nombreux autres animaux clonĂ©sDepuis Dolly, les succĂšs du clonage reproductif chez les animaux ont permis d'obtenir de nombreux animaux clonĂ©s, notamment des cochons, des vaches, des souris, et des chĂšvres. Il a mĂȘme Ă©tĂ© rapportĂ© le clonage d'un chat aux Etats-Unis au dĂ©but de l'annĂ©e 2002. Tous ces succĂšs ne doivent pas nous faire oublier qu'une grande majoritĂ© des essais pour obtenir des clones ont Ă©chouĂ©. Certains foetus dĂ©formĂ©s Ă©taient morts in utero avec des organes surdĂ©veloppĂ©s, d'autres sont morts Ă  la naissance ou quelques jours aprĂšs. Le 2 fĂ©vrier dernier, la premiĂšre brebis australienne clonĂ©e est morte elle aussi prĂ©maturĂ©ment Ă  l'Ăąge de 2 ans et 10 mois. Les causes de la mort sont inconnues. Au vu de tous ces rĂ©sultats il est Ă©vident que nous avons besoin de plus de recul sur l'Ă©tude des animaux clonĂ©s pour dĂ©terminer quelles peuvent ĂȘtre les consĂ©quences gĂ©nĂ©tiques du fois les analyses post mortem effectuĂ©es, Dolly sera donnĂ©e au National Museum of Scotland Ă  Édimbourg oĂč elle sera par ce que vous venez de lire ?

Lafamille de Christophe a expliqué dans un communiqué que le chanteur de 74 ans était mort des suites d'un emphysÚme. Il n'a pas été confirmé s'il avait été testé positif au coronavirus.

Je vous ai dĂ©jĂ  envoyĂ© une lettre sur les 10 signes qui montrent que la mort approche. Mais cette lettre Ă©tait centrĂ©e sur le malade, ses besoins. Aujourd’hui, je voudrais parler de la personne qui accompagne le mourant. AprĂšs un diagnostic de cancer, on se focalise sur les procĂ©dures mĂ©dicales, les bouleversements familiaux et professionnels, la recherche de solutions plus ou moins conventionnelles ou alternatives. C’est une pĂ©riode oĂč le malade et son entourage sont trĂšs occupĂ©s. Toutefois, dans le cas du cancer et d’autres maladies graves, il peut arriver un point oĂč il ne faut plus se voiler la face. La guĂ©rison miraculeuse reste toujours possible. Il arrive mĂȘme que ce soit Ă  la morgue qu’un patient se rĂ©veille. La littĂ©rature mĂ©dicale est bourrĂ©e de cas de guĂ©risons inexplicables de patients qui avaient Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s condamnĂ©s par les mĂ©decins. Tout rĂ©cemment encore Le 12 aoĂ»t 2014, le petit Jason est dĂ©clarĂ© mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© retrouvĂ© noyĂ© dans une piscine, Ă  Valenciennes. MalgrĂ© les tentatives de rĂ©animation, Jason, qui avait marchĂ© Ă  quatre pattes vers le point d’eau, semblait perdu. Tous les gens sont en train de vider leurs propres piscines », confiait un habitant Ă  La Voix du Nord. Mais dans l’aprĂšs-midi, le garçonnet de 14 mois rouvre les yeux lorsqu’un employĂ© de l’hĂŽpital ouvre le sac qui contenait son petit corps, Ă  la morgue du centre hospitalier de Valenciennes. Son cƓur se remet Ă  fonctionner [1]. Le 28 fĂ©vrier 2014, Walter Williams, 78 ans, est dĂ©clarĂ© mort Ă  son domicile du Mississippi Etats-Unis par le mĂ©decin lĂ©giste local, qui avait contrĂŽlĂ© son pouls. TransportĂ© aux pompes funĂšbres de la ville, le vieil homme se rĂ©veille et commence Ă  taper sur la housse pour pouvoir en sortir, alors qu’il allait ĂȘtre embaumĂ© [2]. Mais il reste rarissime qu’un cancer mĂ©tastasĂ© en phase terminale guĂ©risse spontanĂ©ment 1 cas sur 100 000. Vient un point oĂč il ne s’agit plus d’agir et de guĂ©rir, mais d’adoucir la vie du malade et d’accepter que la fin approche. Pour de nombreuses personnes, c’est l’étape la plus difficile et inquiĂ©tante. Il est normal de se sentir dĂ©sespĂ©rĂ© et impuissant Si un ĂȘtre aimĂ© ou un ami proche arrive en fin de vie, il se peut que vous soyez envahi par le dĂ©sespoir, la peur et l’impression de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur. Ces Ă©motions sont normales. Personne au monde ne possĂšde de rĂ©ponses dĂ©finitives sur la mort. Il est logique d’ĂȘtre angoissĂ©, ou mĂȘme paniquĂ©, face Ă  l’inconnu. Les personnes qui se montrent calmes et sĂ»res d’elles-mĂȘmes face Ă  la mort ne savent pas mieux que les autres ce qui se passe. Simplement, elles acceptent les limites de l’ĂȘtre humain limites de notre capacitĂ© Ă  agir sur les Ă©vĂ©nements ; limites de la science et de la mĂ©decine ; limites de notre connaissance, face au mystĂšre de la vie. Il est trĂšs important alors de dire aux personnes dĂ©semparĂ©es face Ă  la mort qu’il est normal de ne pas savoir que dire ni que faire. Il n’y a pas de manuel pour cela, pas de recette. Laissez dĂ©cider la personne qui va mourir Lorsqu’une personne est en phase terminale, elle peut avoir envie de rĂ©aliser une derniĂšre volontĂ© ou de profiter de ses derniers moments de luciditĂ©. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Certaines personnes n’ont pas envie de se remĂ©morer des souvenirs, repenser aux jours heureux tandis que leur situation prĂ©sente est pĂ©nible et tragique. Selon le stade de la maladie, la personne peut avoir envie de parler, ou prĂ©fĂ©rer que vous soyez lĂ  en silence. Si vous avez un doute, demandez Ă  la personne ce qu’elle souhaite. Si vous ne savez pas si vous pouvez rester plus longtemps, demandez lui si vous devez rester, ou si vous pouvez faire quelque chose pour lui rendre service. Ne soyez pas vexĂ© ou troublĂ© si elle vous demande de la laisser seule. Personne ne peut imaginer ce qui se passe en elle Ă  ce moment-lĂ , et ce n’est certainement pas un signe de rejet ou de manque d’amour envers vous. N’attendez pas le dernier moment À la fin de la vie, il est nĂ©cessaire d’aborder certains sujets pratiques avec la personne qui s’en va. Cela peut concerner des sujets comme les soins des derniers instants, les questions financiĂšres, le partage d’hĂ©ritage, l’organisation des obsĂšques, vos choix de vie une fois que l’autre sera parti. La plupart des personnes refusent d’aborder ces sujets avant que le malade ne soit Ă  toute extrĂ©mitĂ©, par peur un peu superstitieuse de la mort, pour conjurer le sort, ou tout simplement pour ne pas rĂ©vĂ©ler au mourant qu’on pense qu’il va mourir. Mais nous sommes des adultes, nous savons tous que nous allons mourir, tĂŽt ou tard. Il n’y aucune honte Ă  aborder ces sujets, ce n’est ni indĂ©licat, ni morbide, et le plus tĂŽt sera le mieux. Dans tous les cas, ce sont des discussions extrĂȘmement douloureuses et difficiles. Mais n’essayez pas de les diffĂ©rer retarder, car si l’état de la personne malade se dĂ©tĂ©riore, la conversation peut devenir impossible. AprĂšs la mort, vous risquez alors de rester seul avec des questions sans rĂ©ponse et cela peut-ĂȘtre plus douloureux encore et poser d’insurmontables problĂšmes pratiques. Songez Ă  la simple question des clĂ©s, des comptes bancaires, des dettes et Ă©ventuelles Ă©conomies, vais-je me remarier ou rester seul, qui va s’occuper du parent handicapĂ©, de l’animal domestique, oĂč sont les papiers d’assurance, quel monument funĂ©raire, etc. Sur ce dernier sujet monument funĂ©raire, la plupart des personnes qui n’ont pas perdu de proche rĂ©cemment n’ont aucune idĂ©e de l’enjeu qu’est cette question. Mais il faut savoir qu’actuellement, l’achat d’une concession dans un cimetiĂšre coĂ»te des milliers d’euros, creuser le caveau des milliers d’euros Ă©galement, Ă  quoi il faut rajouter des milliers d’euros pour une simple pierre tombale, et bien plus si vous souhaitez un monument Ă©laborĂ©. Il suffit d’entrer chez un marbrier pour s’en apercevoir. Des solutions plus Ă©conomiques sont possibles mais, quoi que l’on choisisse, il faut bien avoir Ă  l’esprit qu’économiser sur les funĂ©railles est risquĂ©. Cela peut compliquer le deuil et nous laisser un sentiment pĂ©nible d’inaccomplissement. Ce n’est pas pour rien que les derniĂšres pages du roman d’HonorĂ© de Balzac, Le PĂšre Goriot », restent parmi les plus cĂ©lĂšbres et les plus pathĂ©tiques de la littĂ©rature française. Il s’agit de l’enterrement au rabais d’un vieux monsieur anciennement riche mais tombĂ© dans la misĂšre aprĂšs avoir tout sacrifiĂ© Ă  l’ambition de ses filles. Pendant tout le roman, on espĂšre qu’elles vont se repentir. Mais lorsque, une fois mort, elles l’abandonnent Ă  la fosse commune aprĂšs une cĂ©rĂ©monie bĂąclĂ©e, on comprend qu’il n’y aura plus rien Ă  espĂ©rer d’elles. Le lecteur reste avec un sentiment de rĂ©volte et d’indignitĂ© qui ne passe pas. RĂ©ciproquement, on ne peut qu’ĂȘtre admiratif devant les vestiges que nous ont laissĂ©s les anciennes civilisations qui honoraient leurs morts. Des millions de touristes, qui jurent chacun qu’enterrer dignement ses morts n’a au fond pas d’importance, se prĂ©cipitent pour admirer les pyramides d’Egypte qui sont des tombeaux, et le Taj Mahal en Inde un tombeau lui aussi, et le ChĂąteau Saint-Ange Ă  Rome qui n’est rien d’autre que le mausolĂ©e tombe de l’empereur romain Hadrien mort en 136. Les dolmens des anciennes civilisations europĂ©ennes sont des tombeaux, tout comme les splendides gisants » statues couchĂ©es en marbre ou en bronze ciselĂ© des chevaliers du Moyen-Âge. Nos cathĂ©drales elles-mĂȘmes sont d’une certaine maniĂšre des monuments funĂ©raires, bĂąties au-dessus de cryptes oĂč l’on enterrait les morts. Il n’y a aucune parole parfaite Nous passons l’essentiel de notre vie Ă  communiquer, par texto, e-mail, tĂ©lĂ©phone
 Et pourtant, lorsqu’il s’agit de parler de la mort ou de dire au revoir Ă  un proche, les mots peuvent manquer. MĂȘme si vous avez de la facilitĂ© Ă  parler, vous aurez toujours l’impression que vos mots n’ont pas tout dit. Cela rejoint la question Ă©voquĂ©e plus haut pour les vivants, la mort restera Ă©ternellement un mystĂšre, et vous ne pouvez pas dire au revoir » ni adieu » correctement Ă  une personne qui part pour un au-delĂ  dont personne n’est jamais revenu. Il est donc important de vous libĂ©rer de cette pression insidieuse d’avoir Ă  trouver la rĂ©ponse parfaite, les mots parfaits. Le mieux est parfois de ne rien dire du tout. La communication non verbale – rester assis Ă  cĂŽtĂ© de la personne, lui tenir la main, lui faire un lĂ©ger massage si cela vous est naturel dans le cadre de votre relation normale avec elle – peut ĂȘtre la meilleure des communications. Ne vous laissez pas paralyser par la peur Savoir qu’une personne approche de la mort peut susciter toutes sortes de peurs – peur de sa propre mort, peur de la souffrance d’autrui, peur de la maladie. Cette peur est naturelle, encore une fois, et il faut l’accepter. Elle ne doit toutefois pas vous empĂȘcher de passer du temps auprĂšs de la personne mourante. Cela demande du courage, mais vous lui apporterez ainsi un grand soulagement, et ce moment pourra compter parmi les plus importants de votre vie. Ce sera peut-ĂȘtre l’occasion que d’importantes choses soient dites, que des expĂ©riences humaines trĂšs intenses soient vĂ©cues, qui aideront chacune des deux personnes Ă  affronter la sĂ©paration. Selon le Dr Zaider, du Sloan Kettering Memorial, les personnes qui parviennent Ă  vivre ces instants avant la mort avec la personne aimĂ©e vivent leur deuil mieux que les autres [3]. Soutenez les proches Le conjoint et la famille proche du mourant sont probablement Ă©puisĂ©s mentalement et physiquement. Les soins intensifs, le poids Ă©motionnel et de toutes les dĂ©cisions difficiles Ă  prendre peuvent leur donner l’impression d’ĂȘtre isolĂ©s dans leur douleur. Ils ont besoin d’aide. Vous aurez besoin d’aide le jour oĂč votre tour viendra. Alors n’hĂ©sitez pas Ă  aider les personnes qui en ont besoin. Rendez-leur visite. Cela peut faire plaisir non seulement Ă  la personne malade, mais aussi Ă  sa famille, qui se sentira moins seule. Les familles se souviennent de ces actes de gentillesse. Il peut y avoir un point oĂč les visites ne sont plus souhaitĂ©es ni possibles. Si c’est le cas, une lettre, une carte, un petit mot, une proposition d’apporter des provisions ou de dĂ©poser un dĂźner peut contribuer Ă  rendre les choses un peu plus supportables pour la famille. Ne le faites pas en espĂ©rant de rĂ©ciprocitĂ©. Mais l’aide que vous apporterez dans ces moments fera forcĂ©ment rĂ©aliser aux autres l’importance de ces gestes, et ils seront d’autant plus susceptibles d’agir Ă  leur tour de cette façon quand l’occasion se prĂ©sentera, pour d’autres. VoilĂ . Je suppose qu’il reste de nombreuses choses Ă  dire sur un si important sujet. N’hĂ©sitez pas Ă  me faire part de vos rĂ©flexions en commentant cet article. Je prendrai connaissance de tous les messages qui seront dĂ©posĂ©s. À votre santĂ© ! Jean-Marc Dupuis PS Je vous signale le congrĂšs de l’ADNO – Association pour le DĂ©veloppement de la MĂ©decine OrthomolĂ©culaire, le 22 novembre prochain Ă  Paris et sur le thĂšme de la longĂ©vitĂ©. Cliquez ici pour dĂ©couvrir le programme, les intervenants et le formulaire d’inscription. P Sources de cet article [1] Un bĂ©bĂ© dĂ©clarĂ© mort se rĂ©veille Ă  la morgue [2] USA il se rĂ©veille Ă  son embaumement [3] Being There for a Friend or Loved One at the End of Life DĂ©jĂ  parce que le lexique de la maladie mentale est si chargĂ© qu'il se rĂ©vĂšle aliĂ©nant pour le commun des mortels, qui ne se sent dĂšs lors pas concernĂ© par cette conversation. Qu'importe
Jean 11, 1-291 Il y avait un homme malade ; c’était Lazare de BĂ©thanie, le village de Marie et de sa sƓur Marthe. 2 Il s’agit de cette mĂȘme Marie qui avait oint le Seigneur d’une huile parfumĂ©e et lui avait essuyĂ© les pieds avec ses cheveux; c’était son frĂšre Lazare qui Ă©tait malade. 3 Les sƓurs envoyĂšrent dire Ă  JĂ©sus "Seigneur, ton ami est malade." 4 DĂšs qu’il l’apprit, JĂ©sus dit "Cette maladie n’est pas Ă  la mort, elle est pour la gloire de Dieu c’est par elle que le Fils de Dieu doit ĂȘtre glorifiĂ©." 5 [
] JĂ©sus aimait Marthe et sa sƓur et Lazare. 6 Cependant, alors qu’il savait Lazare malade, il demeura deux jours encore Ă  l’endroit oĂč il se trouvait. [
] 17 À son arrivĂ©e, JĂ©sus trouva Lazare [mort]. [
] 21 Marthe dit Ă  JĂ©sus "Seigneur, si tu avais Ă©tĂ© ici, mon frĂšre ne serait pas mort. 22 Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas Ă  Dieu, Dieu te le donnera." 23 JĂ©sus lui dit "Ton frĂšre ressuscitera." 24 — "Je sais, rĂ©pondit-elle, qu’il ressuscitera lors de la rĂ©surrection, au dernier jour." 25 JĂ©sus lui dit "Je suis la rĂ©surrection et la vie celui qui croit en moi vivra, quand bien mĂȘme il serait mort ; 26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra pas pour toujours. Crois-tu cela ?" 27 — "Oui, Seigneur, rĂ©pondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde." 28 LĂ -dessus, elle partit appeler sa sƓur Marie et lui dit tout bas "Le MaĂźtre est lĂ  et il t’appelle." 29 A ces mots, Marie se leva immĂ©diatement et alla vers lui. * Cette maladie n’est pas pour la mort », a affirmĂ© JĂ©sus ; et pourtant, Lazare meurt. JĂ©sus arrive aprĂšs son enterrement. JĂ©sus s’est-il trompĂ© ? C’est ce qu’ont pu penser certains de ses disciples et de ceux qui l’accompagnent. La maladie Ă  la mort ». Cette expression tirĂ©e ce texte de Jean 11, est devenue le titre d'un livre, plus connu sous un autre titre le traitĂ© du dĂ©sespoir », de l'Ă©crivain danois SĂžren Kierkegaard. Il l'explique dans ce livre la maladie Ă  la mort, la maladie pour la mort, la maladie qui mĂšne Ă  la mort est le dĂ©sespoir. C'est contre cela, contre la dĂ©sespĂ©rance, mĂȘme face Ă  la mort, que JĂ©sus vient de dire cette maladie n'est pas maladie Ă  la mort, cette maladie n'est pas pour la mort. Lui est celui qui a vaincu la derniĂšre puissance du dĂ©sespoir, la mort. Et lui est toujours prĂ©sent, mĂȘme dans l'absence, dans le sentiment de l'absence, cette autre porte du dĂ©sespoir. Et tandis que Lazare agonise, JĂ©sus reste deux jours de plus lĂ  oĂč il se trouvait, comme pour un vendredi et un samedi saint, pour arriver Ă  BĂ©thanie comme pour un dimanche de PĂąques. JĂ©sus sait dĂ©jĂ , suggĂšre peut-ĂȘtre le texte, que Lazare est dĂ©jĂ  mort, au moment oĂč les envoyĂ©s de Marthe de Marie le trouvent on peut lire plus loin que Lazare est mort depuis quatre jours... Les circonstances, les hasards du temps et de l'espace font qu'il y a parfois des trop tard, mĂȘme pour JĂ©sus. Mais pour lui, source de toute vie, de toute espĂ©rance de tout renouveau toujours possible, mĂȘme les trop tard » ne sont plus maladie Ă  la mort ». JĂ©sus arrive donc quand Lazare est dĂ©jĂ  mort et mis au tombeau, depuis quatre jours. Il sent dĂ©jĂ  », diront ses sƓurs ! Mais mĂȘme cela n'est pas maladie Ă  la mort », pour celui qui a vaincu la mort et toute dĂ©sespĂ©rance. C'est ce que les sƓurs de Lazare ne savent pas encore quand JĂ©sus arrive Ă  BĂ©thanie ; alors que pointent des reproches ! — qui portent sur le temps, marquĂ© par l'absence, par l'absence de JĂ©sus depuis ces quatre longs jours, et mĂȘme avant Seigneur, si tu avais Ă©tĂ© ici, mon frĂšre ne serait pas mort », a dit Marthe... La prĂ©sence de Dieu est plus puissante que la mort. Mais ce temps, notre temps, est marquĂ© par son absence le maĂźtre s'est absentĂ© » Matthieu 24, 14 sq.. Notre histoire est alors la poursuite de l'absent, l’espĂ©rance de sa prĂ©sence. Marthe ne le sait pas encore, mais Ă  travers ses reproches — Seigneur, si tu avais Ă©tĂ© ici, mon frĂšre ne serait pas mort » —, c'est une vraie priĂšre, au Dieu qui a vaincu mĂȘme mort et dĂ©sespoir, qu'elle a conçue sans le savoir. Elle croit sans doute parler du temps quand elle dit maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas Ă  Dieu, Dieu te le donnera », mais la folie d'un tel propos parle en rĂ©alitĂ© d'un Dieu qui peut tout, mĂȘme contre les Ă©vidences de la raison la plus froide, ces Ă©vidences que tout refuse quand on a mal, jusqu'Ă  l'Ă©vidence de la mort. Et JĂ©sus rĂ©pond Ă  prĂ©sent Ă  la priĂšre de Marthe, cette priĂšre dont elle ne sait mĂȘme pas ce qu'elle est — dont elle ne sait pas la portĂ©e. JĂ©sus rĂ©pond en se dĂ©voilant Moi, Je suis la rĂ©surrection et la vie celui qui croit en moi vivra quand bien mĂȘme il serait mort ». Et lĂ  on sait, on sait pourquoi cette maladie n'est pas Ă  la mort, pourquoi cette maladie, dont Lazare est mort, n'est pas la porte du dĂ©sespoir il y a ici, parmi nous, celui qui a vaincu jusqu'au dernier dĂ©sespoir, celui qui vient de prononcer ces mots plus puissants que tout. DĂšs lors, pour quiconque entend ces paroles, pour Lazare et tous ceux qui se sont endormis, pour tous ceux qui errent aux portes du dĂ©sespoir ; dĂšs lors pour tous, par JĂ©sus, vivant, pour tous en sa prĂ©sence, en la prĂ©sence du Fils de Dieu, le dĂ©sespoir est vaincu dans la dĂ©faite de la mort. Cela vaut pour tous, pour ceux qui se sont endormis comme pour ceux qui restent. Cela vaut aussi pour Marthe qui, sans vraiment le comprendre, a demandĂ© cela Ă  JĂ©sus, cela vaut pour Marthe, sa sƓur Marie, et nous tous. Pouvons-nous entendre cette parole ? Je suis la rĂ©surrection et la vie celui qui croit en moi vivra, quand bien mĂȘme il serait mort ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra pas pour toujours. » Et Marthe croit ; par sa foi en lui, elle entre aujourd’hui toujours dans sa prĂ©sence, prĂ©sence de celui qui est la rĂ©surrection et la vie. MĂȘme le passage par la destruction du corps n’enlĂšve rien Ă  cela JĂ©sus est la rĂ©surrection et la vie. Ce pourquoi il a pu dire cette maladie n’est pas pour la mort » ! Crois-tu cela ? » lui a-t-il demandĂ© — Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde ». À ce moment, Marthe sait elle, et Lazare, sont passĂ©s de la mort Ă  la vie par la foi en JĂ©sus. LĂ -dessus, poursuit le texte, elle partit appeler sa sƓur Marie et lui dit tout bas "Le MaĂźtre est lĂ  et il t’appelle" ». Que chacun de nous l’entende aujourd’hui, cette parole Le MaĂźtre est lĂ  et il t’appelle ».* Marie marque alors le pas nouveau À ces mots, Marie se leva immĂ©diatement et alla vers lui » v. 29. Puis elle profĂšre Ă  son tour la parole de sa sƓur, mais d’une toute autre façon elle tomba Ă  ses pieds et lui dit "Seigneur, si tu avais Ă©tĂ© ici, mon frĂšre ne serait pas mort." » v. 32. Une attitude qui dit qu’on est dĂ©jĂ  au-delĂ  du simple reproche, qu’on est dĂ©jĂ  dans l’espĂ©rance que tout est possible Ă  celui vers lequel Marie s’est tournĂ©e. Aujourd'hui JĂ©sus s'est fait prĂ©sence vivifiante contre tous les dĂ©sespoirs. La mort qui a atteint Lazare et devant laquelle JĂ©sus pleure — le plus court verset des Écritures JĂ©sus pleura » — Lazare est vraiment mort —, JĂ©sus va en montrer qu'elle non plus, la mort, l'affreuse mort, n'est pas maladie Ă  la mort. Le texte poursuit — Jean 11, 38 sq. 38 Alors, Ă  nouveau, JĂ©sus frĂ©mit intĂ©rieurement et il s’en fut au tombeau ; c’était une grotte dont une pierre recouvrait l’entrĂ©e. 39 JĂ©sus dit alors "Enlevez cette pierre." Marthe, la sƓur du dĂ©funt, lui dit "Seigneur, il doit dĂ©jĂ  sentir
 Il y a en effet quatre jours
" 40 Mais JĂ©sus lui rĂ©pondit "Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?" 41 On ĂŽta donc la pierre. Alors, JĂ©sus leva les yeux et dit "PĂšre, je te rends grĂące de ce que tu m’as exaucĂ©. 42 Certes, je savais bien que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlĂ© Ă  cause de cette foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que tu m’as envoyĂ©." 43 Ayant ainsi parlĂ©, il cria d’une voix forte "Lazare, sors !" 44 Et celui qui avait Ă©tĂ© mort sortit, les pieds et les mains attachĂ©s par des bandes, et le visage enveloppĂ© d’un linge. JĂ©sus dit aux gens "DĂ©liez-le et laissez-le aller !" JĂ©sus vient de poser le signe inouĂŻ qui annonce pour nous tous ce en quoi sa rĂ©surrection au dimanche de PĂąques donne tout son sens Ă  notre foi vous ĂȘtes ressuscitĂ©s avec le Christ. [...] Vous ĂȘtes morts, en effet, et votre vie est cachĂ©e avec le Christ, en Dieu », dira Paul Colossiens 3, 1 & 4. Si l’Esprit de celui qui a ressuscitĂ© JĂ©sus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscitĂ© JĂ©sus Christ d’entre les morts donnera aussi la vie Ă  vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous » Romains 8, 11. Et voici Ă  prĂ©sent, pour Marthe et Marie et pour nous tous, le signe inouĂŻ la rĂ©surrection de Lazare. Leur priĂšre a portĂ© son fruit, elles qui ont portĂ© Lazare. Signe de ce que dĂ©cidĂ©ment, en effet, comme le disait JĂ©sus, cette maladie n’est pas pour la mort » — car la maladie Ă  la mort est le dĂ©sespoir ? JĂ©sus vient de fonder l’espĂ©rance, d’ancrer la foi qui renverse tout dĂ©sespoir au-delĂ  mĂȘme de la mort. L’Évangile de la rĂ©surrection apparaĂźt lĂ  comme Ă©tant de l’ordre du commandement accompli Lazare, sors ! » Tel est l’ordre, le commandement donnĂ© par JĂ©sus, dans l’écoute et l’accomplissement duquel la libĂ©ration du dimanche de PĂąques devient une rĂ©alitĂ© effective dans nos vies dĂšs aujourd’hui. Sors de ta tombe, sors de ce qui te lie ! » ; et, dernier signe que rien ni personne ne saurait y faire obstacle — JĂ©sus s’adresse Ă  ceux qui sont prĂ©sents DĂ©liez-le, et laissez le aller ». Lazare a entendu et a obĂ©i il est sorti de la mort. Comme Abraham obĂ©issait au fameux commandement de sa libertĂ© va ! », Va vers oĂč je t’indique », va pour toi ». Et Abraham est allĂ©. L’Évangile de la rĂ©surrection et de la libertĂ© libĂšre vraiment, il fait vraiment entrer dĂšs aujourd’hui dans la vie nouvelle celui, celle, qui entend la voix du RessuscitĂ© et obĂ©i Ă  son ordre, son commandement sors de ta tombe, de ce qui te lie ! » Ta maladie n'est pas Ă  la mort. Parole pour chacun de nous. LĂšve-toi Ă  prĂ©sent, relĂšve toi d’entre les morts, et Christ t'Ă©clairera » ÉphĂ©siens 5, 14-24.
Jai la tristesse cachĂ©e derriĂšre la joie. On reconnaĂźt le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant - Marie Griessinger. Ce n'est pas en baptisant le crime maladie qu'on y gagne le droit de l'absoudre. Crime - Meyer Levin. Les langues, comme les ĂȘtres, ont Peu de gens connaissent l’existence du syndrome de Cotard. La littĂ©rature scientifique a pourtant rĂ©pertoriĂ© plus de 200 cas de cette maladie depuis qu’elle a Ă©tĂ© dĂ©crite en 1880 par le neurologue français Jules Cotard. Il s’agit d’une pathologie psychiatrique rare qui apparaĂźt souvent au cours de syndromes dĂ©pressifs graves, Ă©galement appelĂ©s syndromes mĂ©lancoliques. Le syndrome de Cotard est dĂ©crit comme un dĂ©lire des nĂ©gations » qui pousse le patient Ă  croire que son corps est dĂ©pourvu d’organes et qu’il est immortel ou qu’il est dĂ©jĂ  mort. CrĂ©dits Pixabay Jusqu’à ce jour, les experts ignorent l’origine de cette maladie. Ils privilĂ©gient la piste d’un dysfonctionnement au niveau du gyrus fusiforme du cerveau, mais cela reste encore Ă  vĂ©rifier. Une pathologie aux symptĂŽmes Ă©tranges Au moment oĂč Jules Cotard a dĂ©couvert cette pathologie, il a prĂ©sentĂ© Ă  la communautĂ© scientifique le cas d’une femme de 43 ans qui pensait ĂȘtre dĂ©pourvue de tous ces organes. Au dĂ©part, il pensait qu’il s’agissait d’une simple dĂ©pression, mais c’était bien plus que cela. En creusant, des scientifiques ont Ă©mis l’hypothĂšse qu’il s’agissait plutĂŽt d’un dĂ©lire nihiliste » qui pousse le malade Ă  mettre en doute sa propre existence. Les symptĂŽmes de cette maladie sont peu communs. Les mĂ©decins ont notĂ© chez certains patients une nĂ©gation du monde, une perte de la vision mentale, un sentiment d’immortalitĂ©, des troubles anxieux dĂ©pressifs, des prĂ©occupations hypocondriaques ou encore des idĂ©es suicidaires. Certains malades se laissaient mĂȘme dĂ©pĂ©rir en refusant de manger, croyant qu’ils n’en avaient pas besoin. À lire aussi Si vous avez un goĂ»t prononcĂ© pour les objets de luxe, alors il se pourrait que vous soyez affectĂ©s par ce syndrome bizarre Des malades qui se prennent pour des morts-vivants Le plus Ă©tonnant avec le syndrome de Cotard, c’est qu’une partie des patients qui en souffrent croient que leurs organes internes pourrissent dans leur corps. Certains d’entre eux pensent ĂȘtre dĂ©jĂ  morts et sont convaincus d’ĂȘtre des morts-vivants. » D’aprĂšs les experts, il existerait trois groupes diffĂ©rents du syndrome de Cotard. Les symptĂŽmes du premier groupe seraient similaires Ă  ceux de la dĂ©pression psychotique. On retrouve ensuite le Cotard de type 1. Les personnes qui en souffrent prĂ©sentent le syndrome de Cotard et des dĂ©lires nihiliste. Le Cotard de type 2, quant Ă  lui, est accompagnĂ© de troubles anxieux, d’une dĂ©pression et de dĂ©lires auditifs. Ce syndrome aurait touchĂ© des personnes connues comme le chanteur Per Yngve Ohlin, du groupe Mayhem, ou encore le tueur en sĂ©rie Richard Chase.
\n \n \ncette maladie n est pas pour la mort
LA MALADIE (LE MAL A DIT ) Dans une prĂ©cĂ©dente publication , j'exprimais le fait , vĂ©rifiĂ© , que les virus , les microbes ou autres bactĂ©ries QUI TUENT , N'EXISTENT PAS en tant qu'entitĂ©s biologiques. Il n'a jamais Ă©tĂ© prouvĂ© scientifiquement que les virus existent , et le reste . C'est un fait mensonger , un dogme , une religion depuis Pasteur l'imposteur.. Tout ceci
AVIS D’EXPERT - Avec nouveaux cas en 2017, la lĂšpre est une maladie encore rĂ©pandue et difficile Ă  contrĂŽler. Le Pr Francis Chaise*, chirurgien orthopĂ©diste, explique pourquoi. Un nouveau cas de lĂšpre dans le monde toutes les deux minutes contrairement aux idĂ©es reçues, cette maladie multisĂ©culaire n’est pas Ă©radiquĂ©e! L’Organisation mondiale de la santĂ© OMS, qui avait dĂ©crĂ©tĂ© en 2005 que la lĂšpre n’était plus un problĂšme de santĂ© publique compte tenu de la rĂ©duction de la prĂ©valence de la maladie, a dĂ©voilĂ© en avril 2016 une stratĂ©gie mondiale de lutte contre la lĂšpre 2016-2020. Or plus de nouveaux cas sont rĂ©pertoriĂ©s cette annĂ©e encore selon l’OMS, dont prĂšs de 20 % d’enfants de moins de 15 ans et 20 % Ă  30 % avec des infirmitĂ©s lourdes. Dans le monde, on compte encore prĂšs de 3 millions de lĂ©preux avec des infirmitĂ©s ou des mutilations Dans le monde, on compte encore prĂšs de 3 millions de lĂ©preux avec des infirmitĂ©s ou des mutilations. Mais ces chiffres globaux cachent une rĂ©alitĂ© bien plus contrastĂ©e il existe encore des zones fortement endĂ©miques qui reprĂ©sentent Ă  elles seules plus de la moitiĂ© des cas. » LIRE AUSSI - Reportage Le BĂ©nin peine Ă  Ă©radiquer la lĂšpre CausĂ©e par une mycobactĂ©rie trĂšs particuliĂšre bacille dĂ©crit par le norvĂ©gien Hansen en 1873 qui se transmet par les voies respiratoires, la lĂšpre est une maladie infectieuse stigmatisante connue depuis l’AntiquitĂ©. Elle s’attaque d’abord Ă  la peau puis aux nerfs et finit, si elle n’est pas traitĂ©e Ă  temps, par provoquer des paralysies et mutilations des membres ainsi que des atteintes oculaires pouvant aller jusqu’à la cĂ©citĂ©. La transmission se fait par la salive et probablement par les contacts cutanĂ©s rĂ©pĂ©tĂ©s et maladie difficile Ă  contrĂŽler Le bacille de Hansen, aujourd’hui mieux connu, est responsable d’une maladie qui reste difficile Ă  contrĂŽler son Ă©volution Ă©tant extrĂȘmement lente, l’incubation peut durer jusqu’à vingt ans, pĂ©riode pendant laquelle le patient est contagieux. Le traitement, fondĂ© sur un protocole recommandĂ© par l’OMS, est connu sous le terme de PCT polychimiothĂ©rapie. MalgrĂ© cela, des rĂ©actions immunitaires violentes peuvent survenir Ă  n’importe quelle Ă©tape de la maladie. La destruction rapide des nerfs pĂ©riphĂ©riques entraĂźne alors des paralysies sensitives et motrices des yeux, des mains et des pieds, avec des consĂ©quences trĂšs invalidantes, sources d’exclusion infirmitĂ©s, mutilations
 Une intervention chirurgicale est toutefois souvent possible, pour libĂ©rer le ou les nerfs comprimĂ©s. Le dĂ©pistage prĂ©coce de la maladie est donc un enjeu majeur. L’Ordre de Malte France dĂ©veloppe des partenariats avec les ministĂšres de la SantĂ© des pays touchĂ©s et participe activement aux programmes nationaux de lutte contre la lĂšpre PNLL L’Ordre de Malte France dĂ©veloppe des partenariats avec les ministĂšres de la SantĂ© des pays touchĂ©s et participe activement aux programmes nationaux de lutte contre la lĂšpre PNLL pour dĂ©finir des stratĂ©gies adaptĂ©es Ă  chaque pays, Ă  sa culture et Ă  ses croyances. Les Ă©quipes sont mobilisĂ©es sur le terrain depuis plus de vingt ans en Afrique et plus de trente ans en Asie dĂ©pistage prĂ©coce, soins et prĂ©vention des infirmitĂ©s, chirurgie de rĂ©habilitation, protection des extrĂ©mitĂ©s et du visage, et projets de rĂ©insertion sociale et de lutte contre les discriminations. La formation du personnel de santĂ© reste, quant Ă  elle, un Ă©lĂ©ment clĂ© dans la lutte contre la lĂšpre dans la durĂ©e. » LIRE AUSSI - Comment la lĂšpre s’attrape-t-elle? Apprendre Ă  dĂ©tecter les premiers signes La situation au Congo illustre parfaitement la singularitĂ© de la lĂšpre. De nombreux cas ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s dans la rĂ©gion la plus reculĂ©e du pays, la forĂȘt tropicale, oĂč vivent les populations autochtones de la Likouala. IsolĂ©ment, manque d’hygiĂšne et promiscuitĂ© ont favorisĂ© le dĂ©veloppement de la maladie, qui connaĂźt une recrudescence. Dans cette rĂ©gion oĂč les populations souffrent d’une grande pauvretĂ© et d’un manque d’accĂšs aux soins, l’Ordre de Malte France, en partenariat avec l’Agence française de dĂ©veloppement AFD et soutenu par le Global Fund for Forgotten People GFFP, a lancĂ© en 2017 un programme de soutien des populations autochtones de la Likouala». Apprendre au plus grand nombre et en particulier au personnel de santĂ© sur place Ă  dĂ©tecter la maladie dĂšs les premiers signes est devenu un enjeu majeur. De nombreux progrĂšs, soutenus par l’Ordre de Malte France, ont Ă©tĂ© accomplis depuis une dĂ©cennie mise au point d’un vaccin en cours de validation, dĂ©codage du gĂ©nome du bacille, Ă©tude de protocoles de traitement systĂ©matique par les antibiotiques des sujets ayant Ă©tĂ© en contact avec une victime de la lĂšpre, recherche systĂ©matique des signes cliniques de la maladie chez des patients dans l’entourage d’un malade connu
 mais le tableau dressĂ© reste prĂ©occupant. En continuant Ă  dĂ©dier des fonds et des moyens humains, Ă  dĂ©velopper sans cesse de nouvelles synergies avec les États, Ă  soutenir les programmes nationaux de lutte contre la lĂšpre et Ă  aller au plus prĂšs des populations isolĂ©es, il n’est plus utopique de rĂȘver Ă  l’éradication dĂ©finitive de cette maladie ancienne de la pauvretĂ©. La nomination par les Nations unies en novembre 2017 d’un rapporteur spĂ©cial dĂ©diĂ© Ă  l’élimination de la discrimination des personnes atteintes de la lĂšpre et des membres de leurs familles s’inscrit dans cette logique d’un dispositif global dans lequel chacun a un rĂŽle Ă  jouer. *Le Pr Francis Chaise est spĂ©cialisĂ© dans le traitement des sĂ©quelles de la lĂšpre sur les membres. Il est directeur bĂ©nĂ©vole du programme lĂšpre Ă  l’Ordre de Malte France.
Ladissection aortique. La dissection aortique est la bĂȘte noire des mĂ©decins en raison de son pronostic. Si elle n’est pas reconnue Ă  temps, un cas sur deux est mortel en 48h. Il s’agit d
Je n’ai pas un Ăąge canonique. Mais je reconnais que, longtemps, j’ai souffert de cette angoisse de mort. Je me suis rendu compte que, l’ñge aidant, je pouvais ressentir une certaine forme de peur de la mort. Je sais que je vais mourir. En soi, ce n’est pas vraiment un problĂšme. Ce qui m’a plus posĂ© problĂšme, c’est de faire un point sur ma vie. Et, partant, sur ma mort. Pendant la moitiĂ© de ma vie, je me suis employĂ© Ă  chercher le sens de ma vie. Et, c’est le cas de le dire, je suis parti dans tous les sens. J’ai brĂ»lĂ© ma vie. BrulĂ©e d’une façon telle que j’ai longtemps craint que cela me rapproche de la mort. Mais, fondamentalement, pourquoi avoir peur de la mort? Je pense que c’est assez simple. Pour ne pas Ă©crire, simpliste. Les causes de l’angoisse de mortDĂ©finition de l’angoisse de mortAngoisse de mort imminenteAngoisse de mort La peur de mourir de façon soudaineAngoisse de mort Peur de s’évanouir et de mourirAngoisse de mort La peur de mourir dans son sommeilAngoisse de mort La peur d’aller dormirAngoisse de mort existentielleAngoisse de mort La perte de contrĂŽle sur soiL’angoisse de mort en psychanalyseAngoisse de mort La peur du nĂ©antSymptĂŽmes d’angoisse de mortComment gĂ©rer une angoisse de mort?Que faire quand on souffre d’une angoisse de mort?Comment soigner une angoisse de mort?Peur de la mort Pourquoi avons-nous peur de perdre la vie thanatophobie?Peur de la mort et angoisse existentiellePeur de la mort Les symptĂŽmes de la thanatophobiePeur de la mort Comment apaiser ce qui s’apparente Ă  une phobie?Peur de la mort Les traitements mĂ©dicamenteuxPeur de la mort Comment s’en sortir grĂące Ă  la thĂ©rapie comportementale Les causes de l’angoisse de mort Nous nous posons tous des questions sur notre vie. Plus spĂ©cifiquement, sur le sens de notre vie. A tout le moins, de notre vie de notre vivant. Mais aussi par delĂ  la mort. Si je fais le point sur ma vie, qu’en aurais-je fait? Serais-je fier du parcours accompli? Aurais-je satisfait Ă  mes projets? In fine, ma vie aurait-elle eu un sens? Dans le cas contraire, je peux craindre de mourir sans avoir rĂ©ussi ma vie. Soit Ă©crit en passant, j’ai du la rater. Pour partie Ă  tout le moins. En effet, pour paraphraser un publicitaire, Ă  40 ans, je n’avais pas de Rolexℱ. MalgrĂ© l’absence de ce marqueur social, j’avais changĂ©. Mais aurais-je le temps de tout faire? Autant de questions Ă  propos desquelles j’ai fini par lĂącher prise. Mais, pour y rĂ©ussir, il m’a fallu rĂ©pondre Ă  quelques questions existentielles. Effectivement, au sujet de l’angoisse de mort, il y a plusieurs Ă©lĂ©ments Ă  distinguer. S’agit-il de l’un des types d’angoisse ci-aprĂšs Angoisse de mort imminente Angoisse de mourir pendant le sommeil Angoisse de mort existentielle Trouble panique Partant, quels sont les diffĂ©rents symptĂŽmes associĂ©s Ă  ces angoisses? Enfin, comment traiter cette angoisse de mort, ou cette peur de la mort? DĂ©finition de l’angoisse de mort Pour essayer de marquer ces diffĂ©rences et de mieux comprendre de quoi il s’agit, je vais essayer d’apporter une dĂ©finition Ă  l’angoisse de mort sachant que, peur de la mort et angoisse de mort ont un lien avec confiance en soi et
 lĂącher prise. Comme vous l’aurez souvent remarquĂ© sur ce blog, quand il est fait mention d’angoisses, il s’agit d’une peur matĂ©rialisĂ©e par un Ă©vĂšnement. Ou par la crainte que quelque chose se passe Ă  propos d’un sujet prĂ©cis. Vous pouvez avoir peur de la mort d’une façon gĂ©nĂ©rale. Ce qui est bien normal. C’est humain. Tout comme vous pouvez souffrir d’angoisse de mort Ă  la suite d’une annonce d’une mort – prĂ©cise ou programmĂ©e – Ă  venir vieillesse, maladie. Dans votre quotidien vous pouvez craindre qu’il vous arrive un accident voiture, avion, circulation pĂ©destre, accident de vĂ©lo, faire une chute, etc. et, de fait, avoir peur de la mort. En effet, vous ne maitrisez, ni vous ni moi, votre avenir. Angoisse de mort imminente Ainsi, dans ce monde trĂšs agitĂ© et trĂšs accidentogĂšne dans lequel nous essayons de vivre, vous pouvez avoir peur qu’il vous arrive quelque chose, et quelque chose de mortel en l’occurrence. Il est donc trĂšs difficile de se sentir en sĂ©curitĂ©. Par exemple, de rĂ©cents et dramatiques Ă©vĂšnements nous ont montrĂ© que n’importe qui peut ĂȘtre victime d’une balle perdue. Ou ĂȘtre victime co latĂ©rale d’un Ă©vĂšnement avec lequel vous n’avez rien Ă  voir. Ou encore, ĂȘtre victime d’un accident de la route. Ou d’ĂȘtre Ă©crasĂ©e par une voiture. Je sais, ce n’est pas trĂšs encourageant, mais c’est une rĂ©alitĂ©. La peur de la mort peut donc se concevoir comme Ă©tant une angoisse normale puisque vous pouvez craindre de perdre la vie tout d’un coup. De perdre le plaisir que vous avez Ă  vivre. Comme de perdre ceux que vous aimez. Par exemple, la peur de la mort de vos parents. La difficultĂ© rĂ©side dans le fait d’avoir ou non confiance en soi comme en la vie. En effet, comme vous n’ĂȘtes pas maitre de ce que vous ne savez pas, il se peut que cette peur de mourir vous obsĂšde. Et ceci, au point que vous ne puissiez plus vous consacrer Ă  votre quotidien. Donc, vivre, tout simplement. Les ruminations comme les pensĂ©es obsessionnelles sont deux des multiples symptĂŽmes de l’angoisse de mort imminente. Ces symptĂŽmes sont Ă  l’identique de la peur de la mort au sens de l’angoisse de mort existentielle. Angoisse de mort La peur de mourir de façon soudaine La peur de mourir de façon soudaine tient, le plus souvent, Ă  quelque chose qui a Ă©tĂ© perçu et vĂ©cu de façon traumatique L’accident ou le dĂ©cĂšs d’un proche. L’annonce de la mort d’une personne que l’on connaissait, laquelle annonce vous affecte au point de vous angoisser pour vous mĂȘme. De façon inconsciente pour prenez acte de la fragilitĂ© de la vie. Sur la foi du dĂ©cĂšs soudain d’autres personnes, vous vous rendez compte qu’il peut vous arriver la mĂȘme chose. Et lĂ , commence l’enfer. Le moindre symptĂŽme physique d’angoisse vous affole. Vous craignez de mourir d’une crise cardiaque. Alors, vous n’avez de cesse de contrĂŽler les battements de votre cƓur. Voire, vous commencez Ă  rentrer dans un comportement hypocondriaque. Le moindre signe d’une maladie quelconque revĂȘt un caractĂšre immĂ©diatement dramatique et mortel. La peur de mourir de façon soudaine vous obsĂšde. Parfois au point que dans certaines situations de dĂ©tresse, vous faites des crises de panique. Vous vous sentez oppressĂ©e? Angoisse de mort Peur de s’évanouir et de mourir Vous ĂȘtes convaincue que vous allez mourir sur le champ. Vous avez des vertiges ou la sensation de tanguer? Vous allez vous Ă©vanouir et mourir. La peur de mourir de façon soudaine est tellement prĂ©occupante qu’elle prend la pas sur toutes vos activitĂ©s au quotidien. Plus rien n’est lĂ©ger. Tout est susceptible de reprĂ©senter un danger de mort imminente. Tout vous fait peur. Vous n’ĂȘtes plus disponible pour vous mĂȘme. Pour vos proches. Pour vous enfants. Et plus vous essayez de vous rassurer, pire c’est. Comme lorsque vous redoutez de vous endormir par peur de mourir dans votre sommeil. Angoisse de mort La peur de mourir dans son sommeil Dans la mĂȘme veine que la peur de mourir de façon soudaine, les personnes qui ont peur de mourir pendant leur sommeil sont des gens qui ont peur de lĂącher le contrĂŽle. Peur de se laisser aller. En effet, quand on dort, on ne contrĂŽle plus rien. Et, effectivement, une fois endormie, rien ne nous dit que nous allons nous rĂ©veiller je sais, c’est angoissant. Il suffit parfois d’une crise de panique nocturne, d’une sensation d’étouffer dans un rĂ©veil brutal et douloureux pour qu’une personne prenne peur Ă  l’idĂ©e de se rendormir. Et, ce faisant, cette mĂȘme personne va, dĂšs le lendemain, aprĂšs une nuit atroce dont elle se rĂ©veille fatiguĂ©e et angoissĂ©e, elle redoute la nuit suivante. Si je m’endors, que va t’il m’arriver? Vais-je mourir en dormant? Et si je meurs, que va t’il advenir de ma compagne? De mon compagnon? Que vont devenir mes enfants? Et de penser Ă  tous les projets de vie qui ne vont pas aboutir. A tous ces risques incontrĂŽlĂ©s, et incontrĂŽlables, qui dĂ©naturent le sens de leur vie. Alors, les personnes qui ont peur de mourir pendant leur sommeil se mettent Ă  anticiper. Angoisse de mort La peur d’aller dormir Comme dans le cas de la peur de mourir de façon imminente, les personnes qui souffrent d’angoisse de mort soudaine obsĂšdent sur le moindre problĂšme de santĂ© qui peut les mener de vie Ă  trĂ©pas. La suite, ou plutĂŽt la consĂ©quence, de cette peur de mourir en dormant est souvent la mĂȘme. Les personnes concernĂ©es ont peur d’aller se coucher. Peur d’aller dormir. Tout en sachant qu’elles ont bien besoin de se reposer. Quand elles arrivent Ă  s’endormir, elles se rĂ©veillent – souvent – brutalement. Si brutalement d’ailleurs que cela alimente leur peur de mourir en dormant. Elles n’arrivent pas Ă  lĂącher prise, ce qui les ramĂšne au problĂšme initial. Elles n’arrivent plus Ă  dormir ce qui alimente leur peur d’ĂȘtre victime d’une maladie psychique et/ou physique Ă  cause de cette peur de mourir dans la nuit, ou de mourir pendant leur sommeil. La boucle est bouclĂ©e. Elles ont ce sentiment terrible que ni leur vie ni leur mort ne leur appartient. Elles ne contrĂŽlent plus rien. Comme dans le cas d’une angoisse de mort existentielle. Mais, comme vous le lirez par la suite, il existe des solutions simples et rapides Ă  cet type d’angoisse de mort imminente, ou de peur de mourir en dormant. Angoisse de mort existentielle Mourir, c’est ne plus s’appartenir. C’est ĂȘtre physiquement et psychiquement dĂ©sincarnĂ©. C’est n’ĂȘtre plus rien ni personne. Ou seulement dans le souvenir des autres. Une personne qui cherche Ă  contrĂŽler sa vie, tous les domaines de sa vie, peut aussi vouloir contrĂŽler sa mort. Ne plus exister en tant que personne, en tant qu’identitĂ©, peut poser un problĂšme terrible Ă  la personne concernĂ©e. Mourir peut signifier ne plus avoir de sens dans la mesure oĂč – jusqu’à plus ample informĂ© – plus rien n’existe. D’aucuns, du fait de la religion Ă  laquelle ils croient ou qu’ils pratiquent, peuvent ne pas rencontrer cette difficultĂ©. De fait, mourir Ă  un sens. A contrario, la personne qui a d’elle une haute estime agit sur sa propre image. Cette personne est actrice de sa vie. En contrĂŽlant celle-ci, elle donne un sens Ă  son identitĂ©. Elle existe par elle mĂȘme. GrĂące Ă  elle mĂȘme. Perdre ce pouvoir sur soi, comme sur les autres, a toutes les raisons de gĂ©nĂ©rer une angoisse. Une angoisse nĂ©anmoins lĂ©gĂšre, Ă  propos de laquelle l’individu essaie de se rassurer. Jusqu’à ce qu’il y ait effectivement une perte de contrĂŽle. Autant en ce qui concerne la peur de la mort, ou angoisse de mort, il ne s’agit pas fondamentalement de peur de mourir. Mais bien plus de peur
 Ă  vivre. Cela concerne donc une peur existentielle. Comme si l’angoisse de mort avait pour fonction de considĂ©rablement nous stresser. Ainsi, nous pourrions pas ĂȘtre suffisamment disponible pour nous consacrer Ă  notre propre vie. A vivre donc
 Angoisse de mort La perte de contrĂŽle sur soi L’altĂ©ration de la confiance en soi comme de l’estime de soi va contraindre la personne Ă  renforcer le contrĂŽle qu’elle a de sa vie. C’est ainsi qu’elle aura de plus en plus de mal Ă  gĂ©rer ses angoisses. La perte du sens, donc de l’existence, va plonger la personne dans une angoisse chronique. Elle focalisera son attention sur ce problĂšme de sorte Ă  ne pas ĂȘtre victime de trouble panique. Ou, Ă  tout le moins, de peur panique. Bien Ă©videmment, l’angoisse de mort existentielle revĂȘt un caractĂšre de stress important. En effet, quelqu’un qui veut contrĂŽler sa vie, nonobstant obsĂšde Ă  lui donner un sens Ă  son sens Ă  lui, est, le plus frĂ©quemment, quelqu’un qui souffre d’un manque de confiance en soi renforcĂ© par le contrĂŽle ou les tentatives rĂ©pĂ©tĂ©es de contrĂŽle de soi et de sa vie. Cette personne, toute tendue qu’elle est Ă  soigner angoisse de mort, ne peut lĂącher prise. Elle ne peut se protĂ©ger du risque de ne rien contrĂŽler. Il lui faut donc renouveler ses moyens pour vaincre les angoisses. Agir, ou plutĂŽt rĂ©agir de la sorte, ne fera qu’enrichir le processus. Plus la personne aura peur de perdre le contrĂŽle de sa vie, moins elle sera en mesure de gĂ©rer ses angoisses. L’angoisse de mort en psychanalyse En psychanalyse, la peur de la mort se rapporte Ă  la perte de l’objet. C’est Ă  die Ă  la perte de soi. Le sujet. Il s’agit donc de la peur d’ĂȘtre d’ĂȘtre anĂ©anti. Par soi. La vie. Les autres. Cela pose, s’il n’est besoin, la question du sens de la vie. Mais aussi de la vie aprĂšs la mort. D’oĂč l’intĂ©rĂȘt de certaines personnes pour la spiritualitĂ© au sens religieux du terme. Elles remettent leur vie, et leur mort, Ă  une entitĂ©, une croyance, qui leur assure la vie
 Ă©ternelle. SacrĂ© paradoxe! Dans cet entrelas inconscient quant Ă  la peur de la mort, s’entrechoque la vision de soi, la vision de sa propre incarnation, celle du nĂ©ant et, enfin, au clivage de la personnalitĂ©. C’est Ă  dire une personnalitĂ© fragmentĂ©e. Ce qui est, le plus souvent, le propre » des personnalitĂ©s psychotiques. Ces derniĂšres ayant toutes les peines du monde Ă  se rassembler, Ă  ne faire qu’un. DĂšs lors, le principe de rĂ©alitĂ©, et ce qu’il est convenu d’appeler la pulsion de mort », ont des caractĂšres trĂ©s fortement anxiogĂšnes. Angoisse de mort La peur du nĂ©ant Qui dit pulsion de mort, non pas au sens du dĂ©sir de mourir, induit la mort du sujet. Partant, la fin, la mort, de tous les plaisirs possibles. Le principe de plaisir disparait donc au profit du rien. Du nĂ©ant. En rĂ©sumĂ©, vous avez toutes les raisons d’avoir peur de la mort. D’avoir peur de votre propre mort. Certaines personnes nourrissent une certaine confiance en la mort. Une sorte de sĂ©rĂ©nitĂ© au sens oĂč elles ont confiance en la vie. Elles se disent que leur mort viendra quand l’heure aura sonnĂ©. Ces personnes peuvent ĂȘtre affectĂ©es de façon ponctuelle par l’angoisse de mort. Les autres, celles qui souffrent d’angoisse de mort existentielle, sont dans une angoisse qui gĂ©nĂšre un stress important. Voire des troubles anxieux. Restent Ă  dĂ©terminer les symptĂŽmes des angoisses de mort. SymptĂŽmes d’angoisse de mort L’angoisse de mort comme l’angoisse de mort imminente ou encore l’angoisse de mort existentielle gĂ©nĂšrent des symptĂŽmes identiques. Seules les frĂ©quences de ces symptĂŽmes peuvent faire la diffĂ©rence. Ces symptĂŽmes sont les suivants PensĂ©es obsessionnelles Ruminations Phobie maladie, nourriture, bactĂ©ries, contamination, hypocondrie spĂ©cifique ou gĂ©nĂ©rale Comportement hypocondriaque Pour ĂȘtre bref, tous les symptĂŽmes associĂ©s Ă  l’angoisse de mort sont des symptĂŽmes qui ont un lien fort avec un risque perçu. Qu’il s’agisse de maladie, ou d’accident. Non seulement Ă  propos de soi mais aussi Ă  propos des autres. Et, plus particuliĂšrement de ceux que l’on aime. Ce qui peut vous rapprocher de l’angoisse de mort existentielle. Vous en rapprocher au sens de la peur de la perte de l’ĂȘtre aimĂ©. Qu’il s’agisse, fondamentalement, de la mĂšre et de l’amour de la mĂšre. Comment gĂ©rer une angoisse de mort? La plupart du temps, les personnes victimes de cette forme d’angoisse commettent une erreur assez commune. Si, par exemple, je prends pour exemple l’agoraphobie, les gens ont le sentiment qu’ils vont mourir. LĂ , tout de suite. Bien sur, s’en suit une crise de panique. Et pourquoi cela? Tout simplement parce-que les personnes essaient de contrĂŽler le problĂšme. Ce qui le nourrit comme je l’ai maintes fois expliquĂ©. Alors, comment gĂ©rer une angoisse de mort? Rationnellement, vous n’allez pas mourir. C’est une impression. Une peur bien comprĂ©hensible. DĂšs lors, il ne faut pas lutter contre elle. Sinon, vous alimentez ce qui s’appelle la mĂ©taphore du fantĂŽme. Plus vous fuyez pour l’éviter, plus il vous court aprĂšs. Ce qu’il faut faire, c’est, d’abord, ne jamais vous contraindre Ă  vous rendre dans un lieu que vous redoutez. En tous cas, au dĂ©but. La contrainte est la pire des solutions. Je vous explique dans le chapitre ci-dessous comment faire pour vaincre une angoisse de mort. Que faire quand on souffre d’une angoisse de mort? VoilĂ . Vous y ĂȘtes. Quelle qu’en soit la raison, vous avez cette terrible impression que vous allez mourir. LĂ , tout de suite. Alors, ce qui se comprend, vous paniquez. Un peu comme si vous sentiez que vous vous enfoncez dans des sables mouvants. Plus vous allez vous dĂ©battre, plus vous allez vous enfoncer. DĂšs lors, pour sortir de cette peur de la mort, il faut utiliser une mĂ©thode contre-intuitive. Le plus difficile est de lĂącher prise sur l’aspect trĂ©s anxiogĂšne de la situation. Je dirais que c’est quasi impossible. Pratiquer l’évitement et faire comme si de rien n’était participe Ă  aggraver le problĂšme. La plupart du temps, les gens pratiquent des exercices de respiration pour essayer d’ĂȘtre moins oppressĂ©s. Ce serait plutĂŽt une bonne idĂ©e mais cela ne tient pas sur le moyen terme. La meilleure maniĂšre dont vous pouvez vaincre une angoisse de mort est de rentrer dedans! Il s’agit alors d’utiliser un exercice trĂ©s particulier spĂ©cifique Ă  la thĂ©rapie comportementale. Il diminue trĂ©s fortement diminuer votre anxiĂ©tĂ© du moment. J’explique comment faire dans cet article GĂ©rer l’angoisse grĂące Ă  une astuce extraordinaire . Comment soigner une angoisse de mort? L’exercice dont je viens de vous parler est intĂ©grĂ© au programme thĂ©rapeutique que j’ai conçu pour soigner l’angoisse de mort. Mais, ce seul exercice ne se suffit pas Ă  lui mĂȘme. En effet, votre angoisse de mort, votre peur de mourir, est la consĂ©quence d’un autre problĂšme. Pour des raisons stratĂ©giques, il est trĂ©s important de comprendre comment votre problĂšme s’auto alimente. Seule l’approche comportementale est Ă  mĂȘme de vous aider Ă  comprendre comment votre problĂšme existe. Une fois cet Ă©clairage amenĂ©, vous savez comment faire pour traiter votre angoisse de mort. C’est trĂ©s simple. Il vous suffit de suivre prĂ©cisĂ©ment les prescriptions qui vous sont prĂ©sentĂ©es. Cela ne relĂšve nullement du miracle ou de la magie. C’est une question de stratĂ©gie thĂ©rapeutique. C’est ce que je vous explique dans une vidĂ©o de prĂ©sentation de mon programme thĂ©rapeutique. GrĂące Ă  un tel programme, vous n’aurez plus peur de mourir aujourd’hui, et encore moins de mourir demain. Vous vivrez sereinement. Pour regarder cette vidĂ©o de prĂ©sentation, je vous invite Ă  cliquer sur le formulaire ci-dessous. Peur de la mort Pourquoi avons-nous peur de perdre la vie thanatophobie? La peur de la mort est une crainte naturelle et essentielle Ă  la survie de l’espĂšce. En revanche, quand cette peur se diffuse dans le quotidien, elle peut finir par se transformer en trouble anxieux et en phobie. On parle alors de thanatophobie et d’angoisse existentielle. Quand la peur de la mort empĂȘche de vivre une vie heureuse et Ă©panouie, votre rĂ©flexe doit consister Ă  demander de l’aide pour vaincre cette phobie. Peur de la mort et angoisse existentielle La peur de la mort apparaĂźt gĂ©nĂ©ralement pour la premiĂšre fois autour de 7 ou 8 ans. C’est la preuve d’un dĂ©veloppement neurologique normal. Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir par moment une angoisse existentielle face Ă  la pensĂ©e de sa mort, inĂ©vitable. Cette peur apparaĂźt Ă©pisodiquement, mais elle souvent diffuse et difficile Ă  dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment. MalgrĂ© tous nos efforts, l’idĂ©e de notre propre reste abstraite. Chez certaines personnes, l’angoisse existentielle prend une tout autre forme. La peur de la mort devient beaucoup plus concrĂšte et se transforme en phobie. On parle alors de thanatophobie. Elle peut provoquer des crises de panique, souvent le soir ou la nuit. Le patient est obsĂ©dĂ© par la finitude de son existence et la ressent comme une menace immĂ©diate Ă  son intĂ©gritĂ© physique et mentale. L’angoisse existentielle se diffuse souvent dans le quotidien Ă  travers la peur constante de ne pas vivre suffisamment. La peur de voir sa vie s’arrĂȘter brutalement et de ne pas avoir le temps de donner vie Ă  tous ses projets. Une telle Ă©ventualitĂ© interroge alors le sens de la vie. Pourquoi entreprendre tous ces projets de vie alors que je peux mourir demain? Certains patients qui en souffrent alternent entre des Ă©tats de grande dĂ©pression pendant les pĂ©riodes calmes de la journĂ©e et une hyperactivitĂ© Ă©puisante pour l’entourage. Ils veulent absolument faire le plus de choses possible. S’ils disent souvent que c’est pour vivre pleinement, c’est aussi souvent pour ne pas se trouver seule face aux angoisses dans l’ennui. Peur de la mort Les symptĂŽmes de la thanatophobie La thanatophobie, malgrĂ© quelques spĂ©cificitĂ©s, est une phobie comme les autres. Elle partage donc les symptĂŽmes typiques de la phobie avec les autres phobies les plus communes. Il n’est pas nĂ©cessaire d’avoir tous les symptĂŽmes pour ĂȘtre phobique, mais il faut en avoir suffisamment et pendant six mois au moins. Ces symptĂŽmes typiques sont Crises de panique Sensation d’étouffement Vertiges Insomnies la peur existentielle se manifeste souvent au moment du coucher NausĂ©es À bien des Ă©gards, la peur existentielle de la mort produit une phobie unique en son genre. Les symptĂŽmes de la thanatophobie sont donc parfois trĂšs diffĂ©rents des autres phobies. Ils peuvent aussi beaucoup varier d’une personne Ă  l’autre. Par exemple, certains patients vont dĂ©velopper une hypocondrie importante et Ă©viter tous les lieux en rapport avec la mort cimetiĂšres, hĂŽpitaux, enterrement, etc.. D’autres, au contraire, vont multiplier les conduites Ă  risques et consommer beaucoup d’alcool et de drogues pour oublier leurs angoisses. Les conduites addictives sont en fait assez frĂ©quentes chez les personnes anxieuses, lesquelles ne sont pas toujours phobiques. La dĂ©pression aussi est un symptĂŽme frĂ©quent de la thanatophobie. Peur de la mort Comment apaiser ce qui s’apparente Ă  une phobie? Pour apaiser sa peur de la mort, il faut vaincre sa phobie et le trouble anxieux qui l’accompagne bien souvent. Pour cela, la meilleure solution reste la thĂ©rapie. Les psychothĂ©rapies qui utilisent la conversation et l’analyse ont prouvĂ© leur efficacitĂ©. La thĂ©rapie permet d’analyser les origines de la phobie et de reconstruire un rapport plus sain Ă  l’évĂ©nement ou le traumatisme responsable. Cependant, il faut s’armer de courage car il s’agit lĂ  d’un travail analytique qui dure plusieurs annĂ©es 5 Ă  10 ans. Depuis quelques annĂ©es, l’EMDR semble produire d’excellents rĂ©sultats. Cette technique exige nĂ©anmoins un long suivi au moins un an par un psychothĂ©rapeute avant d’ĂȘtre tentĂ©e. C’est le temps nĂ©cessaire pour que la confiance s’installe et que le thĂ©rapeute rassemble suffisamment d’informations sur vous. L’Assurance maladie recommande Ă©galement dĂ©sormais les thĂ©rapies comportementales et cognitives pour venir Ă  bout de tous les types de phobies. Elles ont largement prouvĂ© leur efficacitĂ© et semblent trĂšs bien fonctionner sur la thanatophobie Ă  compter du moment oĂč cette phobie rĂ©sulte d’un traumatisme. Peur de la mort Les traitements mĂ©dicamenteux Comme toutes les phobies, la peur existentielle peut aussi se traiter avec des mĂ©dicaments. En fait, on va surtout pouvoir traiter l’anxiĂ©tĂ© et la dĂ©pression. Puisque la thanatophobie est presque toujours liĂ©e Ă  l’un de ces deux troubles, elle disparaĂźt en prenant des anxiolytiques ou des antidĂ©presseurs. Ce n’est pas pour autant une solution miracle. Les mĂ©dicaments n’agissent que tant que vous les prenez rĂ©guliĂšrement. Malheureusement, les anxiolytiques ont des effets secondaires importants et ils sont dangereux pour la santĂ© sur le long terme. Les antidĂ©presseurs, de leur cĂŽtĂ©, perdent parfois en efficacitĂ© avec le temps. En fait, le traitement mĂ©dicamenteux de la phobie n’est pas recommandĂ©. Il peut aider les patients en leur donnant le courage nĂ©cessaire pour entreprendre une thĂ©rapie et sortir de la paralysie phobique. Sur le long terme, seule une thĂ©rapie comportementale pourra vraiment vous dĂ©barrasser dĂ©finitivement de la phobie de la mort, de cette peur existentielle de la mort. Peur de la mort Comment s’en sortir grĂące Ă  la thĂ©rapie comportementale La thĂ©rapie comportementale, ou thĂ©rapie comportementale et cognitive TCC est menĂ© par des comportementalistes professionnels. Ils emploient des outils cognitifs et des outils comportementaux pour venir Ă  bout des troubles anxieux et des phobies. Ce sont des thĂ©rapies qui s’adaptent Ă  tous les profils et Ă  tous les troubles comportementaux. Le comportementaliste guide ses patients dans la comprĂ©hension du mĂ©canisme de leur phobie pour les aider Ă  progressivement lĂącher prise sur leur peur de mourir. Cela permet de comprendre les origines de la peur et d’objectiver les pensĂ©es qui l’accompagnent. En prenant ce recul, le patient maĂźtrise davantage ses rĂ©actions puisqu’il est en mesure de les observer objectivement, de les comprendre et, partant, de ne plus en faire un problĂšme. Le travail du comportementaliste consiste ensuite Ă  accompagner son patient jusqu’à avoir totalement neutraliser sa peur. Avec des exercices rĂ©guliers, le patient lĂąche prise progressivement et directement quant Ă  sa phobie et Ă  ses sources. GrĂące aux exercices cognitifs, il sera en mesure de prendre de la distance Ă©motionnelle jusqu’à faire disparaĂźtre sa peur de mourir, que ce soit d’une façon imminente ou non. La thĂ©rapie comportementale issue de l’approche systĂ©mique de Palo Alto est trĂšs efficace et se suit avec une relative autonomie. Beaucoup de comportementalistes aident leurs patients Ă  distance et obtiennent d’excellents rĂ©sultats en quelques semaines seulement. J’en veux pour preuve le succĂšs de ma mĂ©thode comportementale en ligne dont vous pouvez dĂ©couvrir la vidĂ©o de prĂ©sentation en bas du prĂ©sent article. Si vous souhaitez partage votre expĂ©rience, m’adresser un commentaire au sujet de cet article, ou m’envoyer un message, je vous invite Ă  utiliser le formulaire en-dessous du prĂ©sent article. Article rĂ©digĂ© par FrĂ©dĂ©ric Arminot, coach comportemental SpĂ©cialisĂ© dans le traitement des problĂšmes dangoisse, d’anxiĂ©tĂ©, de dĂ©pression, de phobie, et de toc, il exerce depuis plus de 25 ans en qualitĂ© de comportementaliste. Ancien grand anxieux, et victime d’angoisses aux multiples consĂ©quences des annĂ©es durant, il a créé un programme de thĂ©rapie comportementale en ligne Le Programme ARtUS Cette mĂ©thode thĂ©rapeutique rĂ©sout 16 cas sur 17, soit + 95 % de rĂ©sultats. FrĂ©dĂ©ric Arminot Surce site, on aborde le sujet Ă  savoir qui peut dĂ©cider de vivre ou de mourir devant les souffrances Ă  venir avant un imminent dĂ©cĂšs. Qu’une personne doive endurer des douleurs pendant des jours, des semaines et mĂȘme plus longtemps avant de mourir, on n’a pas encore trouvĂ© de bonnes raisons pour ne pas Ă©courter cette agonie le plus rapidement possible. Un enfant, un parent, un ami proche qui tombe, gravement, malade, cela touche tout l'entourage. Qui bascule Ă  son tour dans l'univers de la maladie. Comment traverser cette Ă©preuve ? Comment aider au mieux celle ou celui qui affronte la maladie ? Le psychiatre Christophe FaurĂ© est spĂ©cialisĂ© dans l'accompagnement des malades et de leur famille. Auteur notamment de “ Vivre auprĂšs d’un proche trĂšs malade ”, il nous apporte ses conseils. Comment accueillir la maladie de l'autre ? Lorsque son enfant, son conjoint ou un parent proche, tombe gravement malade, il faut ĂȘtre conscient que c'est toute la vie du couple, de la famille qui va basculer. La maladie impose en effet ses contraintes, ses rythmes, son univers, mĂ©dical et hospitalier. Il est dĂšs lors trĂšs important d'anticiper ces bouleversements afin de s'organiser, matĂ©riellement comme psychologiquement. Mais Ă  l'annonce d'un cancer, d'un Alzheimer, ou de tout autre mal, s'enclenchent souvent des mĂ©canismes puissants de protection. Le patient peut avoir tendance Ă  minimiser ce qui lui arrive, voire, y opposer un dĂ©ni total. Il peut aussi opĂ©rer une profonde rĂ©gression, en refusant dĂšs le dĂ©part de se battre, d'affronter le mal. Autre parade l'isolation. Le malade occulte l'angoisse provoquĂ©e par la maladie, se coupe de ses Ă©motions et arrive ainsi Ă  parler avec un dĂ©tachement stupĂ©fiant de ses examens, traitements ou opĂ©rations diverses... Il est trĂšs important, de la part de l'entourage, de comprendre et surmonter ces mĂ©canismes de protection. Afin de mieux se prĂ©parer. Entrer dans la maladie, c'est ouvrir une parenthĂšse sans savoir quand ou comment elle se refermera. On sait que l'on en a pour longtemps. Et il faut trĂšs vite se convaincre que l'on ne pourra pas y arriver tout seul. Chacun aura ses limites, physiques, psychiques et matĂ©rielles. Il est donc primordial de les accepter et d'instaurer un dialogue et une Ă©coute permanente avec le malade. Comment aider le malade du mieux possible ? Soyons lucides la qualitĂ© de l'accompagnement d'un malade dĂ©pend de la qualitĂ© de la relation que l'on vivait auparavant, surtout au niveau du couple. Mais la maladie gĂ©nĂšre des piĂšges qu'il faut savoir Ă©viter. Il est notamment primordial de laisser ou de restituer au malade au patient sa capacitĂ© Ă  dĂ©cider. La maladie grave induit une sĂ©rie de deuils successifs pour celui qui en souffre perte de son intĂ©gritĂ© physique, perte Ă©ventuelle de son travail, altĂ©ration de sa fonction au sein de la famille, diminution de son autonomie... Cette blessure narcissique est trĂšs Ă©prouvante Ă  vivre. Le malade doit donc toujours ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une personne Ă  part entiĂšre, capable de prendre des dĂ©cisions, ou, si son Ă©tat ne le permet pas, qui doit ĂȘtre associĂ©e au maximum Ă  ces prises de dĂ©cisions. Faire des choix Ă  sa place, ce n'est ni l'Ă©pargner ni le soulager, c'est l'infantiliser. Attention aussi Ă  la fusion toujours possible Ă  trop faire corps avec le malade, on dĂ©truit la distance nĂ©cessaire qu'il faut maintenir avec lui. Or, c'est cette distance qui permet de garder la tĂȘte froide et qui permet de rester utile et efficace. La maladie grave est une Ă©preuve douloureuse, comment ne pas se laisser submerger ? En admettant cette rĂ©alitĂ© vous ne pourrez pas tout faire toute seule. Une maladie grave est une Ă©preuve souvent longue dans laquelle il est nĂ©cessaire d'avoir tout un rĂ©seau sur lequel s'appuyer. Le rĂ©seau des proches bien sĂ»r, amis et parents. Un deuxiĂšme cercle, constituĂ© des copains, des voisins... Et un troisiĂšme rĂ©seau, celui des soignants, des associations ou des Ă©ventuels groupes de paroles. Pour ĂȘtre efficace auprĂšs de celui qui est malade, il faut combattre deux idĂ©es trĂšs toxiques “je vais me dĂ©brouiller” et “si je demande de l'aide, ils vont penser que je ne suis pas Ă  la hauteur”. Dans ces circonstances, il est bon de laisser un peu son amour-propre de cĂŽtĂ©. Se sacrifier pour l'autre n'est jamais une bonne chose et ne permet pas de tenir sur la distance. Quand on vit la maladie d'un proche, plusieurs sentiments vous agitent la peur, la douleur, la peine, mais aussi la colĂšre d'une situation que l'on n'a pas choisie, que l'on subit. On en veut Ă  l'autre d'ĂȘtre entraĂźnĂ©e dans cette “autre vie”, de se voir soudain confrontĂ©e Ă  la souffrance, voire Ă  la mort. Tous ces ressentis sont normaux, il ne faut pas en Ă©prouver de honte, mais il faut avoir quelqu'un Ă  qui le dire. Des amis intimes, les groupes de parole d'une association ou un professionnel. Une thĂ©rapie de soutien s'avĂšre souvent trĂšs bĂ©nĂ©fique. Surtout si un pronostic vital est engagĂ©. Enfin, parler, maintenir une communication vraie avec celui que l'on aime et qui souffre, aide Ă©normĂ©ment et dĂ©bouche souvent sur de vĂ©ritables trĂ©sors on se rĂ©vĂšle l'un Ă  l'autre, on s'apprend l'un Ă  l'autre et l'on redĂ©couvre ensemble l'essentiel. 7v8ol.
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