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L'entreprise bretonne basée à Morlaix a mis le vent dans les voiles et le vin dans les cales. Tantôt chocolatier, torréfacteur de café et transporteur de vin par voilier, rien ne semble arrêter Grain de Sail. Mais on comprend mieux lorsque l'on rencontre en personne Olivier Barreau, fondateur de Grain de Sail et Matthieu Riou, directeur export vins et spiritueux du groupe, tous deux dotés d'une énergie débordante et d'une bonne humeur communicative. Revenir en Bretagne les bras chargés de café et de chocolat de l’autre bout du monde, le tout avec une empreinte carbone au ras des pâquerettes. C’était le rêve de Jacques et Olivier Barreau, deux frères jumeaux originaires de Bretagne, à l’origine du projet Grain de Sail. Leur idée ? Démontrer qu’une autre manière de faire est possible, en réhabilitant le transport de marchandises par voie maritime. Aujourd’hui, en plus de rapporter du cacao et du café issus de l’agriculture biologique d’Amérique latine par voilier, transformé par la suite dans leurs usines optimisées munies de panneaux photovoltaïques, ils acheminent du vin français – également biologique – aux États-Unis. Un moyen de transport particulièrement avantageux d’un point de vue écologique, lorsque l'on sait que 39 % du bilan carbone du vin provient de son conditionnement et de son expédition, la production d’une bouteille de vin émettant déjà entre 1 kg et 3 kg de CO2 dans l’atmosphère. Un projet qui fait sens pour ces deux frères, tous deux issus des énergies renouvelables. Après une première entreprise créée dans le développement éolien pour Olivier Barreau, puis la construction d’un parc éolien à Saint-Nazaire avec son frère Jacques, c’est avec l’idée d'entreprendre une démarche encore plus vertueuse que le projet Grain de Sail a vu le jour. LE FIGARO. - C’est en 2010 que l’idée de Grain de Sail est née. Comment a-t-elle germé dans votre esprit ? Olivier Barreau. - L’idée m’est venue pour la première fois après une discussion avec un ami producteur de sel à côté de Noirmoutier. Celui-ci trouvait dommage de produire du sel sans la moindre empreinte carbone, pour finalement devoir le transporter en camion jusqu’au client en polluant. Il avait trouvé un vieux voilier et souhaitait le réhabiliter pour acheminer le sel à bon port, et souhaitait que je m’intéresse à son projet. L’idée semblait intéressante sur le papier, mais le bateau en question n’était pas armé pour le transport de marchandises, et le sel représentait à mon sens une denrée peu intéressante pour un transport décarboné, étant facilement accessible en France, à l’inverse de marchandises essentielles qui viennent de beaucoup plus loin. On se questionne donc sur les aliments que l’on importe, et dont on ne souhaite raisonnablement pas se passer au quotidien. Rapidement, l’idée de faire venir du café et du cacao est devenue évidente. C’est comme ça que l’aventure Grain de Sail a commencé. » À LIRE AUSSI La cuvée de champagne Charlie repart en mer sur les traces de son fondateur Charles Heidsieck Comment êtes-vous passé de l’idée au montage du projet ? Olivier Barreau. - Ce n’était pas un long fleuve tranquille. Les débuts ont été difficiles, et lorsque Jacques a rejoint l’aventure en 2015, j’étais même à deux doigts de fermer boutique. Mais nous nous sommes accrochés, et Jacques a beaucoup aidé en apportant son expertise de gestion de projet. Sans lui et sans nos équipes, ça n’aurait pas marché. De l’idée à la mise en œuvre du projet, il y a un monde. D’autant plus que l’entreprise Grain de Sail est complexe, nous sommes à la fois torréfacteur de café, chocolatier et transporteur de vin ! Au sein d’une même entreprise, nous cumulons à la fois l’achat de cacao, de café et de vin, le transport maritime, la transformation de matières premières et la vente. Autant dire que lorsque nous avons présenté le projet auprès des banques, on nous regardait comme des extraterrestres ! Alors pour construire un projet viable et prouver que notre idée tenait la route, nous avons commencé par faire vivre Grain de Sail avec l’import, la production et la vente de café et de chocolat. Nous acheminions les matières premières en Bretagne pour torréfier le café, transformer le chocolat en tablettes et vendre les produits tranformés sur le territoire. Notre activité devait être rentable avant d’investir dans la construction du bateau. Nous avons ouvert la première usine de torréfaction en 2013 et l’usine de chocolaterie en 2016. Quant à la construction du bateau, elle arrivera seulement en 2018, et il sera mis en service en 2020. Nous avons fait cette démarche pour démontrer que l’écologie avait du sens et que notre projet était loin d’être utopique. C’est pour cette raison que nous avons dû commencer par utiliser le transport classique, à savoir les bateaux cargos traditionnels. Avant de penser à construire notre propre voilier, nous passons du temps à en chercher un d’occasion. Mais les seules options qui s’offrent alors à nous sont des vieux gréements, peu efficaces en termes de transport de marchandises, avec une capacité de charge très limitée, et supposent des coûts d’entretien et de transport astronomiques… Rapidement, nous comprenons que nous n’avons d’autre choix que de construire des voiliers modernes. C’est à ce moment-là que nous lançons la construction de Grain de Sail 1, premier voilier cargo normé marine marchande au monde. Pour nous, il s’agit d’un premier voilier test. Il est relativement petit 24 mètres de long, avec une capacité d’emport d’environ 50 tonnes, pouvant néanmoins accueillir jusqu’à 18 000 bouteilles en cales. Nous sommes totalement transparents sur le fait qu’on ne peut pas encore couvrir l’intégralité de nos besoins de transport de matières premières avec ce premier voilier. Grain de Sail 1 permet de réaliser 53 % de nos transports de marchandises, le reste est pour l’instant acheminé par voies conventionnelles. En 2018, vous lancez la construction de votre voilier Grain de Sail 1, est-ce que vous avez déjà des domaines qui veulent participer à l’aventure ? Matthieu Riou. - J’ai justement été recruté en 2017 afin de préparer toute cette phase préalable à l’export. J’étais chargé de recruter les châteaux et domaines qui pouvaient être intéressés. Mais en 2017, nous n’avions pas encore le bateau, et l’idée de transporter des vins à la voile paraissait encore un peu floue aux yeux des vignerons. Lorsque j’allais sur des salons professionnels pour présenter le projet, c’était assez compliqué de trouver des gens vraiment intéressés. Mais finalement, cela a permis de faire le tri. Les personnes qui auraient pu avoir un intérêt pour le transport à la voile afin d'en faire un argument de communication n’ont pas donné suite, tandis que celles avec qui nous avons noué de vraies relations à ce moment-là étaient réellement convaincues par la pertinence du transport à la voile. Les domaines viticoles en question faisaient d’ailleurs très peu d’export, justement par conscience écologique. Le fait d’avoir la possibilité de transporter proprement leurs vins par la voile leur a ainsi permis d’ouvrir leur activité à l’export. Parmi eux, nous comptons par exemple le domaine de la Fessardière, producteur de muscadets bio, l’atypique domaine de Bichery dans l’Aube, en Champagne, et le domaine Achillée, qui produit des vins en biodynamie en Alsace. Vous pilotez donc toute la partie d’achat et d'export de vins. Aviez-vous déjà de l’expérience dans ce milieu ? Matthieu Riou. - Tous mes boulots d’été étaient au contact du vin, soit en caviste, soit dans les vignes pour les vendanges. Bien qu’issu d’une formation assez classique en école de commerce, j’ai toujours été passionné par le vin. Avec Grain de Sail, nous partions dans l’idée de ne faire aucun voyage à vide. Alors quand nous avons réfléchis à optimiser le transport à l’allé, nous nous sommes posé deux questions qu’est-ce qu’on a comme bons produits en France qui plaît à l’étranger ?» et qu’est-ce qu’il y a en face de la Bretagne ?» C’est comme ça que l’idée d’envoyer du vin à New York s’est mise en place. Vous êtes actuellement en train de construire un 2e voilier cargo plus grand ? Olivier Barreau. - Oui, celui-ci servira justement à couvrir l’intégralité de nos besoins en termes de transport. Le voilier Grain de Sail 2 fera 52 mètres de long pour 11 mètres de large, et atteindra une capacité de chargement de 350 tonnes, ce qui représente environ 180 000 bouteilles. C’est 8 à 10 fois supérieur aux capacités de notre premier voilier cargo. En plus d’avoir plus de capacités de stockage, il est plus rapide et plus économique. C’est simple, avec Grain de Sail 2, on divise par deux les coûts liés au transport. C’est de la technologie moderne qui reste low-tech, car lorsque c’est trop sophistiqué, c’est souvent aussi très compliqué à gérer. Le premier voyage à bord de Grain de Sail 2 est prévu pour le premier trimestre 2024. Le bateau pourra donc accueillir davantage de vin en cales ? Matthieu Riou. - Tout le bateau a été construit autour des cales afin de maximiser l’espace disponible. Nous mettons 26 palettes américaines dans notre premier voilier, soit environ 600-672 cols, alors que Grain de Sail 2 pourra accueillir 248 palettes. Il va permettre de couvrir la totalité de nos besoins de transport de marchandises de façon décarbonée. C’était une promesse que l’on s’était faite dès le départ, et qui avait pour condition préalable la viabilité de l’entreprise. Aujourd’hui nous l'avons fait, et je pense que nous avons réussi à donner confiance dans notre projet. En prouvant au monde que le transport de marchandises par voilier était possible, vous avez ouvert une brèche. Pensez-vous que le mouvement soit amené à se généraliser dans le monde du vin ? Olivier Barreau. - Dans 30 ans, quand on regardera nos bateaux actuels, je pense que nous serons étonnés de ne pas voir de voiles dessus. Peut-être que nous avons ouvert une brèche aujourd’hui, mais nous sommes bien loin d’être les seuls à travailler sur la décarbonation du transport de marchandises. Tout ce que nous souhaitons, c’est justement de ne plus être les seuls à transformer cette ambition en un projet concret ! Aujourd’hui, les consommateurs, qui veulent boire moins mais mieux se préoccupent de leur impact écologique. Pensez-vous que ce mode de transport pourrait devenir la norme, quitte à ce que les commandes de vins arrivent moins vite ? Matthieu Riou. - En plus de permettre une consommation plus écologique, le transport de vin par voilier cargo n’est pas forcément plus long. Notre voilier à un temps de transport de 24 jours jusqu’à New York, c’est le double d’un porte-conteneurs classique. Mais là où nous avons l’avantage, c’est que notre voilier est directement déchargé arrivé sur place, car il passe par des ports secondaires. Il est donc acheminé rapidement jusqu'à notre importateur, tandis que les bateaux classiques prennent parfois beaucoup de retard dans les ports engorgés. Finalement, notre voilier est quasiment aussi rapide qu’un porte-conteneurs. C’est un argument de plus pour le vigneron et pour l'acheteur ! En avril dernier, les champagnes Heidsieck embarquaient à bord du voilier Grain de Sail, pour rejoindre New York à l’occasion de 200 ans de la maison. Une traversée de l’Atlantique en hommage à Charlie, le fondateur de la maison, qui fut l’un des premiers à vendre son champagne aux États-Unis en l’envoyant par la voile. Mais au-delà de l’aspect symbolique de la traversée, s’agit-il selon vous d’un coup de communication ou d’une véritable préoccupation environnementale ? Matthieu Riou. - Il y a bien évidemment cet aspect décarboné à la voile qui permet de réduire son empreinte écologique, mais il y a aussi la notion d’aventure, et c’est aussi cela qui a plu à la maison de champagne Charles Heidsieck. Charlie, le fondateur de la maison, fut un des premiers à envoyer son champagne aux États-Unis par la voile et c’est un peu lui qui a lancé le champagne là-bas. Plus qu’une volonté de prouver son engagement écologique, cette expédition représentait un véritable retour aux sources pour la maison. Olivier Barreau. - Lorsque l’équipe des champagnes Charles Heidsieck nous a appelé, très honnêtement, on ne savait pas à quoi s’attendre. Au final, nos valeurs se rejoignaient. Leur équipe était très efficace et pragmatique, et ils ont montré une véritable envie de faire les choses différemment. C’est comme ça qu’ils ont embarqué pour l’aventure Grain de Sail. C’est la deuxième opération de transport pour autrui que nous faisions après château Maris. Vous partez de Saint-Malo, les caisses de vins dans les cales, pour les acheminer au port de New York. Arrivez sur place, vous déposez la marchandise, puis, vous mettez le cap vers les Caraïbes, en République dominicaine où vous récupérez le café et le cacao. Vous voyagez alors à vide entre New York et là-bas ? Matthieu Riou. - Nous avons réfléchi à optimiser toutes les étapes du trajet. Entre les États-Unis et la République dominicaine, il n’y avait pas forcément d’intérêts économiques à l’export. C’est pourquoi nous avons décidé de faire du transport humanitaire. Nous collaborons avec l’AFYA, une fondation américaine qui récupère du matériel médical d’hôpitaux new-yorkais ou de donateurs privés. D’une part, nous les aidons sur les démarches import-export et d’autre part, nous leur allouons nos cales gratuitement. Arrivés en République dominicaine, on décharge le matériel médical, puis on charge le bateau avec le café et le cacao avant de repartir pour la Bretagne et la boucle est bouclée ! Existe-t-il un label pour les vins transportés par Grain de Sail ? Matthieu Riou. - Tout à fait, nous apposons un sticker sur les bouteilles qui certifie le transport à la voile par Grain de Sail. Celui-ci est muni d’un numéro de voyage unique – pour la traversée – qui permet de suivre le bateau par système GPS. Cela amène un petit côté collection pour le consommateur final. C'est également un avantage pour les vignerons avec qui nous travaillons. Ils ont la possibilité de suivre l’expédition, de voir le contenu de la cale du voilier, l’équipage à bord ainsi que la date d’arrivée prévue au port. C'est plus rassurant dans la mesure où le vigneron et l’importateur savent exactement où sont les vins, ils ne sont pas perdus dans la masse d’un porte-conteneurs et savent quand est-ce qu’ils vont arriver. Les vins qui sont transportés par Grain de Sail répondent-ils à une charte bio, éthique, etc. ? Matthieu Riou. - Il faut d’abord distinguer nos deux offres logistiques. D’une part, nous proposons une prestation de service de transport décarboné à la voile, comme nous l’avons fait avec la maison de champagne Charles Heidsieck. Dans ce cas, nous nous contentons d’acheminer les bouteilles à bon port. D'autre part, nous avons les vins que nous achetons en direct chez les vignerons, qui répondent effectivement à une charte, et pour lesquels nous gérons le transport et la commercialisation à New York. Tous les vins que nous achetons sont soit produits en agriculture biologique, soit en biodynamie et nous achetons également une partie de vins naturels. La majorité des vins sélectionnés, c’est-à-dire 85 % d’entre eux, sont biodynamiques. Mais même si notre charte exige ce critère bio, nous ne sommes pas fermés aux domaines avec une démarche cohérente vis-à-vis de l’environnement, sans être labélisés pour autant. Le principal étant la démarche, pas l’étiquette. Le bio, c’est un choix pour vous ou vous suivez simplement ce qui se fait en ce moment ? Olivier Barreau. - Loin d’être un étendard, nous pensons que choisir des produits biologiques ou biodynamiques, c’est tout simplement normal. Mes parents achetaient déjà du bio dans les années 70, lorsque les partisans du mouvement étaient vus comme des bouffeurs de salades». Il n’y a donc rien de nouveau pour moi, j’ai simplement fait comme on me l’avait toujours appris. Ce que nous recherchons avant tout, c’est que nos produits soient bons. C’est comme ça que nous avons sélectionné nos cafés, nos chocolats et nos vins. Et pour faire de bons produits, le bio était une évidence. Mais aujourd’hui il ne faut pas croire que faire du bio est plus simple qu’avant. Nous faisons venir nos matières premières d’Amérique latine et à chaque importation, nous effectuons des contrôles sur les marchandises. Il faut vérifier que les fèves soient vraiment exemptes de pesticides car il existe de nombreuses arnaques sur place. Les producteurs peuvent se faire corrompre par l’industrie chimique, nous avons plusieurs fois dû retourner des lots qui étaient contaminés. Si l’on voulait se simplifier les choses, on passerait en agriculture traditionnelle, mais ce n'est pas notre démarche. C’est loin d’être un choix facile, mais c’est un choix par conviction. Comment voyez-vous l’avenir à Grain de Sail, avez-vous l’ambition de vous développer ? Olivier Barreau. - Nous avons centré notre modèle sur la duplication. On construit une usine, on construit un bateau, une deuxième usine, un deuxième bateau. Le modèle final que nous imaginons pour l’entreprise est d’avoir plusieurs usines disposées tout autour de l’océan Atlantique et une flotte de voiliers disponibles pour desservir les unités de production de façon mutualisée. Si l'on équipe la France, l’Europe et une partie des États-Unis avec quatre ou cinq gros voiliers, ce sera déjà une belle avancée. Nous avons prévu l’ouverture d’une prochaine usine à Dunkerque et nous envisageons par la suite d’en ouvrir une troisième à Bayonne, dont l’histoire avec le chocolat est très liée. À Dunkerque, l’avantage c’est que nous avons la possiblité de construire sur un terrain bord à quai, le bateau pourra débarquer à 10 mètres de l’usine, donc pas de transport routier à faire à l’arrivée ! Avez-vous pour ambition d’exporter du vin ailleurs qu’à New York ? Matthieu Riou. - Les États-Unis représentent l’un des plus grands marchés pour le vin français à l’export et New York, c’est en quelque sorte la porte d’entrée. L’idée est d’étendre notre zone de distribution sur la côte Est par la suite, avec Boston, le Vermont, le New Jersey, le Delaware, Washington, etc. Nous avons un importateur distributeur à New York, mais nous occupons de la commercialisation sur place. Nous avons souhaité garder la main dessus car vendre du vin sous la marque Grain de Sail nécessite de connaître le projet et cela implique de faire partie de l’aventure. Pensez-vous développer l’activité avec les spiritueux ? Matthieu Riou. - Oui, et ce sera probablement pour bientôt. La première idée est de prendre directement le rhum d’une distillerie dans les Caraïbes et de le faire voyager sur le bateau, non pas en cales mais sur le pont, afin d’optimiser son vieillissement dynamique [processus de vieillissement selon lequel les vins et ou spiritueux bénéficient de l'influence de la mer, notamment avec les embruns et l’effet de la houle, qui contribuent à changer leur nature, NDLR]. Dans un premier temps, nous allons faire des tests sur Grain de Sail 1. Une maison de rhum nous a fourni deux fûts, déjà importés en France, qui partiront de Bretagne pour faire une boucle complète de trois mois. La deuxième option serait de travailler avec une distillerie guadeloupéenne, ce qui impliquerait d’aller sur place récupérer les fûts, puis de refaire un trajet complet avec, car sur un mois, nous craignons que l’effet sur les rhums ne soit pas suffisant. C’est pour cela que des tests préalables pour goûter et analyser le rhum à l’arrivée sont essentiels avant de lancer l'offre. La boucle complète d’un trajet fait trois mois avec Grain de Sail 1 mais sur Grain de Sail 2, elle fera environ deux mois. La traversée entre Saint-Malo et New York durera une quinzaine de jours au lieu de 25. En envoyant du vin à New York par voilier, pensez-vous avoir réussi à changer les mentalités ? Olivier Barreau. - Je pense qu’on a réussi à étonner avec notre projet, qui en plus d’être disruptif, a le mérite d’exister et d’être rentable. Mais cela ne peut marcher que si la démarche est sincère, cohérente et jusqu’au-boutiste. Notre avantage c’est que Grain de Sail a été créé ex nihilo. Si l’on avait pris une société existante comme Lindt par exemple, il aurait été très difficile de mettre en place notre système actuel. Mais le chemin est encore long pour éveiller les mentalités. Il suffit d’ouvrir l’application MarineTraffic [dispositif permettant de localiser l’ensemble des bateaux présents en mer émettant en AIS système automatique d'identification, NDLR]. Ici, tous les gros bateaux, porte-conteneurs, sont présents sur la carte. C’est démentiel tant il y en a. Ce qu’on voit, c’est la conséquence directe de la mondialisation. Tout cela génère une empreinte carbone démesurée. Aujourd’hui, nous sommes bien conscients que la démarche de Grain de Sail n’est pas suffisante en termes d’impact environnemental. On pourrait mettre des voiles sur tous ces bateaux, cela ne servirait à rien si l’on ne diminue pas la taille de la flotte de façon drastique. Un porte-conteneurs ne peut pas uniquement être porté par la force du vent. Avec des voiles dessus, l’économie de carburant atteindrait 20-30 % maximum. Notre Grain de Sail 2, c’est un peu la limite de taille que l’on peut avoir en fonctionnant en 100 % avec des voiles. Si l’on reste sur le même modèle économique, ça ne pourra pas marcher. Lorsque je construisais des parcs éoliens, aux réunions publiques, je leur disais systématiquement si on ne diminue pas de façon drastique la consommation d’électricité, ce que je fais ne sert à rien. Vous pouvez mettre tous les parcs éoliens que vous voulez, ça ne changera rien». À mon sens, la démarche doit aussi venir des particuliers aujourd’hui, en commençant tout simplement par isoler sa maison. Le changement du modèle économique doit aussi passer par la relocalisation de beaucoup de choses, et ce, dans chacun des pays. Cela diminuera la pression de transport, on achètera moins de choses inutiles et on polluera moins… Il y a encore de la route à faire, mais nous faisons partie de ceux qui y croient. La rédaction vous conseille » Quel sera le vin de demain ? » La maison de champagne Telmont expérimente un allègement inédit de ses bouteilles » Des arbres dans les vignes de Champagne

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Astuces et résolution pb applications - Préalable avoir autorisé l'installation d'application hors GooglePlay Paramètres-Sécurité ou Applications-Sources Inconnues + cochez "Autoriser l'installation d'applications issues de sources inconnues" + OK - Pour avoir les app sur PC, vous pouvez les installer sur un émulateur Android pour PC MEMU, NoxPlayer ou Bluestack ou émulateur Android pour IOS BluestackIV TELECHARGER LES JOURNAUX EN PDF Vous pouvez également télécharger directement la version pdf des journaux sur votre PC ou smartphone pour les lire directement ensuiteV AUTRES TECHNIQUES ALTERNATIVE1 Sélectionner l'article en entier même la partie cachée et copier le dans un bloc-note CTRL+C/CTRL+VCela ne fonctionnent pas sur tout les articles mais pour la plupart oui. Voici la procédure en vidéo Voila. Dès que j'aurais trouvé d'autres techniques, je mettrais à jour cet article. 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Les étudiants devront payer le stationnement de leurs deux-roues à Paris dès le 1er septembre. Quelles options et quelles aides existent pour s’adapter? C’est un coup dur pour les nombreux étudiants qui se rendent à l’université, à l’école, ou en entreprise à deux-roues dans la capitale à partir du jeudi 1er septembre 2022, le stationnement devient payant à Paris pour les motos et scooters thermiques. Une mesure qui va perturber les habitudes de milliers de jeunes, puisque 17% des deux-roues motorisés, incluant scooters et moto, appartenant à des foyers de l’agglomération parisienne ont pour utilisateur principal un individu de 15 à 30 ans, selon l’enquête Parc Auto 2022 réalisée par Kantar TNS. En campagne pour un deuxième mandat en 2020, la maire de Paris Anne Hidalgo estimait qu’il y avait beaucoup trop de deux-roues motorisés qui se garent n’importe où, qui ne respectent pas les pistes cyclables, les trottoirs». Si les conducteurs habitent dans la capitale ou en banlieue, les prix pour stationner ne sont pas les mêmes de 4,50€ par semaine pour l’abonnement résidentiel à 3€ de l’heure pour les visiteurs. Les jeunes qui peuvent s’acquitter de ces plusieurs dizaines d’euros quotidiens se comptent presque sur les doigts d’une main... Les deux roues électriques, seule exception à cette règle, pourront continuer à être stationnés gratuitement. Alors, quelles alternatives et quelles aides pour les collégiens - le brevet de sécurité routière BSR qui permet de conduire un scooter est accessible dès 14 ans -, lycéens et étudiants qui comptent changer leur mode de transport et ainsi remiser un pan de leur liberté au grenier des bons souvenirs? Des aides spéciales pour les Parisiens L’un des objectifs affiché de cette mesure est de promouvoir, quitte à forcer la main, les mobilités dites douces». Nous avons pour enjeu d’aller vers des mobilités avec moins de conséquences pour l’environnement», a déclaré en juin dernier sur France Info David Belliard, adjoint d’Anne Hidalgo en charge des mobilités. Cela passe notamment par les transports en commun, dans lesquels les étudiants ont des tarifs avantageux. Voire la gratuité, pour les moins de 18 ans. » LIRE AUSSI - Découvrez les villes où les études coûtent le moins cher Pour l’achat d’un deux-roues électrique ou d’un dispositif permettant de transformer un vélo sans assistance en vélo électrique, la mairie de Paris verse une aide fixée à 33% du prix d’achat plafonné à 400€. Pour l’achat d’un vélo cargo, l’aide monte à 600€. Pour les Franciliens, Île-de-France mobilités propose des aides complémentaires allant jusqu’à 50% maximum du prix d’achat dans la limite de 500€. Pour en profiter, il faut notamment être majeur et s’engager à ne pas revendre son vélo pendant trois ans. Des subventions régionales et locales cumulables Pour les non Parisiens, des aides locales existent. Il suffit de se renseigner sur le site internet des mairies. Celle de la région est cumulable avec celle d’une collectivité territoriale dans la limite de 500€ maximum. L’étudiant doit d’abord demander cette aide avant de demander celle d’Île-de-France Mobilités. Un autre dispositif à destination des habitants des communes du Grand Paris, Métropole Roule Propre, permet d’obtenir une subvention, sous conditions de ressources, pour l’acquisition d’un deux-roues électrique en remplacement d’un moteur thermique. Elle oscille entre 600€ et 1400€ dans la limite de 50% du prix d’achat. Au niveau étatique, le bonus écologique et la prime à la conversion amortissent le changement de véhicule. » LIRE AUSSI - Boom démographique, réussite record au bac le nombre d’étudiants en France a augmenté de 2,5% cette année Pour les stagiaires et alternants c’est à l’employeur de prendre en charge 50% des frais de transports pour le trajet domicile travail. La dernière solution est de se déporter sur les trottinettes, scooters et vélos en libre-service. Pour les Parisiens âgés entre 14 et 18 ans, l’abonnement Vélib’ est remboursé. Enfin, les jeunes âgés de 16 à 25 ans engagés dans un dispositif public régional de formation et d’insertion Avenir Jeunes, École de la deuxième chance... peuvent bénéficier le temps de leur formation d’un titre de transport gratuit dans toute l’Île-de-France. LESNOUVEAUX COURS DE CUISINE D'ALAIN DUCASSE - MODE - ARRETER DE FUMER - ADJANI. Vous cherchez place pour lire l'article complet E-

Avec l’ère numérique combinée à une pandémie en cours, tout se fait en ligne que ce soit pour faire ses courses, regarder des films ou même lire des journaux ou des articles. Vous devez avoir rencontré un article qui vous intéresse comme la politique, les jeux, les ragots de célébrités ou toute autre chose, mais après avoir fait défiler quelques lignes, une fenêtre contextuelle vous demande de payer pour en savoir plus quelque chose comme ça. La plupart des gens ne peuvent pas payer une telle somme d’argent juste pour lire un article et décide de fermer l’onglet sans lire ce qu’ils recherchent. Eh bien plus maintenant, car dans cet article je vais vous expliquer comment lire des articles sans abonnement. Ne vous inquiétez pas, nous ne vous facturerons pas pour lire cet article, lol. Alors, sans plus tarder, commençons. 5 façons de contourner Paywall pour les articles payants 1. Ouverture de la page dans l’onglet Incognito Cette astuce est l’un des moyens les plus simples de contourner le passage du paiement, et cela fonctionne sur la plupart des sites sinon sur tous. Comme l’historique de navigation n’existe pas en navigation privée, le fait qu’il s’agisse d’un article payant n’est plus pris en compte. Tout ce que vous avez à faire est de copier le lien de l’article et de le coller dans un onglet de navigation privée. 2. Arrêtez le chargement de la page avant que le paywall ne soit chargé Cette astuce est également simple et facile pour contourner le paywall » message bloquant la suite de la lecture en demandant le paiement immédiat. Tout ce que vous avez à faire est de cliquer sur le bouton croix pour arrêter et empêcher la page de charger le paywall. Mais, de nos jours, les éditeurs intègrent le paywall avec la page principale. Donc, cette astuce peut ne pas fonctionner sur tous les sites, mais vous pouvez toujours l’essayer. 3. Utilisation d’un VPN VPN – Virtual Private Network, comme son nom l’indique, crée un réseau privé et change virtuellement votre emplacement. Ainsi, les sites qui vous permettent de lire quelques articles gratuitement, conservent les enregistrements en suivant vos détails IP. Un VPN vous aidera à obtenir plus d’une adresse IP en changeant votre emplacement, cela vous permettra de lire des milliers d’articles gratuitement et vous contournerez facilement le paywall. 4. Utilisation du contour Un autre excellent moyen de contourner le mur de paiement est via Voici les étapes à suivre. Ouvrez n’importe quel site que vous souhaitez contourner le paywall. Copiez le lien vers cet article. Collez-le dans la zone de recherche sur et c’est tout. La page s’ouvrira sans rien payer. 5. Contourner l’extension Paywalls pour Chrome / Firefox / Microsoft Edge C’est un moyen facile de contourner le paiement et fonctionne sur de nombreux sites Web, mais uniquement si vous savez comment ajouter des extensions à un navigateur Web. Si vous n’êtes pas familier avec les extensions, suivez simplement ces étapes Étapes d’installation pour Firefox Clique le télécharger et installer la dernière version de Github. comme indiqué dans l’image Vous recevrez une notification comme celle-ci. Cliquer sur Continuez vers l’installation puis cliquez sur Ajouter. Une fois l’installation terminée, vous verrez une longue liste de sites Web compatibles sous l’onglet du gestionnaire de modules complémentaires, où vous pouvez modifier votre sélection et cliquez sur Enregistrer. Assurez-vous que l’extension est défini sur activé, sinon cela ne fonctionnera pas. Étapes d’installation pour Chrome / Microsoft Edge Téléchargez le fichier Zip sur Github. Suivez les instructions mentionnées sur ladite page. 6. Astuce bonus – Pages en cache Tout le monde aime les bonus, n’est-ce pas ? Si les 5 méthodes mentionnées ci-dessus ne fonctionnent pas pour vous, voici le dernier recours pour vous les gars. Visitez Ouvrez n’importe quel site pour lequel vous souhaitez contourner le paywall. Copiez le lien de cet article. Collez-le dans la zone de recherche sur Si tout fonctionne en votre faveur, la page s’ouvrira mais sans aucune image. Je ne suis pas fan de cette astuce, mais c’est mieux que rien. Voici donc quelques moyens par lesquels vous pouvez contourner le paiement sur les pages d’actualités ou les articles. Remarque Ces astuces ne fonctionnent pas avec tous les sites Web, vous pouvez donc réussir sur certains sites et échouer sur d’autres. ★★★★★

Principalesfonctionnalités Navigation : Tous les articles proposés sur Le disposés en mode réduit sur son interface principale. La manipulation de Máire Geoghegan-Quinn, commissaire européenne à l’innovation, à la recherche, et au aux sciences, a annoncé que les résultats de toutes les recherches financées par l’UE en 2014 seront publiées en libre accès. Crédits photo JOHN THYS / AFP Crédits photo JOHN THYS/AFP C’est une petite révolution. La science devient réellement accessible à tous. Près de la moitié des articles de recherche publiés en 2011 sont disponibles gratuitement, et légalement, sur Internet. Une proportion près de deux fois supérieure aux estimations les plus optimistes. Pour pouvoir lire les articles publiés par les plus grands chercheurs ou professeurs universitaire, il n’y avait encore très récemment que très peu de solutions acheter, à prix d’or, les revues dans lesquelles ils étaient publiés, ou les consulter dans une bibliothèque. Une époque visiblement bientôt révolue. Grâce à l’essor d’Internet, et au combat de la communauté scientifique, la majorité des papiers de recherche parus en 2011 ont été publiés en accès libre sur la toile, selon une étude réalisée par Science-Metrix pour le compte de l’Union Européenne. Pour les articles publiés entre 2004 et 2011, ce taux reste élevé, environ 40%. Des scores qui correspondent à plus du double des estimations les plus optimistes jusque là réalisées. Avec 63% d’articles publiés en accès libre entre 2008 et 2011, c’est le Brésil qui décroche la palme, mais la Croatie, les Pays-Bas ou le Portugal sont dans le groupe de tête, avec les Etats-Unis. À l’inverse, des pays comme la Bulgarie, la Lettonie, la Pologne la Slovénie ou, plus loins de chez nous, le Japon ont encore des progrès à faire. Le contribuable européen ne devrait pas avoir à payer deux fois pour la recherche financée par des fonds publics»Máire Geoghegan-Quinn, commissaire européenne Au niveau des disciplines concernées, c’est dans les sciences dites dures» que la culture de l’open access» est la plus développée. La biomédecine, la biologie, les maths et les statistiques sont les domaines qui comptent le plus d’articles publiés en accès libre. À l’autre bout du spectre, les sciences sociales et humaines, les sciences appliquées, l’ingénieurie et la technologie. Máire Geoghegan-Quinn, la commissaire européenne à la recherche, à l’innovation, et aux sciences, s’est félicitée de la tendance actuelle, rappellant qu’un grand nombre de recherches sont rendues possible grâce à l’argent public. Le contribuable européen ne devrait pas avoir à payer deux fois pour la recherche financée par des fonds publics. C’est la raison pour laquelle nous avons fait du libre accès aux publications de recherche un principe par défaut», a-t-elle déclaré. La publication en libre accès étant aujourd’hui majoritaire dans 20 des 27 pays de l’Union, son objectif semble en passe d’être atteint. Le seuil critique a été atteint», a-t-elle jugé. Le libre accès est promis à un bel avenir. Le partage des résultats de la recherche dans la sphère publique est bénéfique pour la science et renforce notre économie fondée sur la connaissance», argumente-t-elle. L’Union européenne et le Royaume-Uni ont adopté des dispositions contraignantes, pas la France Dès 2014, les articles produits avec l’aide de la Commission Européenne auront l’obligation d’être publiés en libre accès. Deux solutions existeront alors la voie dorée», où le texte est d’abord publié dans une revue scientifique payante, avant d’être mis à disposition gratuitement 6 mois plus tard un an dans le cas des sciences sociales; ou la voie verte», par laquelle les articles sont rendus directement disponibles sur des sites dédiés. Le Royaume-Uni avait lui aussi, il y a un an, pris une décision en ce sens .La France, de son côté, si elle a entrepris la numérisation d’un certain nombre de revues et tente aujourd’hui de développer les archives ouvertes, n’a pas pris de décision ferme sur le sujet. NewsletterRecevez tous les mardis le meilleur de l’info étudiante ! Vidéos Tout savoir sur la FACO en 120 secondes ! La Licence SVT / biologie de l'Université Catholique de l'Ouest en 120 secondes La Licence d'Histoire de l'Université Catholique de l'Ouest en 120 secondes bMtNUs.

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